Chaque tableau, chaque dessin de Borremans semble nous livrer une vision hallucinatoire. Impossible de l'expliquer, l'artiste a gommé tous ses indices. Ne restent que des situations qui laissent perplexes, des atmosphères angoissantes, des figures qui nous tournent le dos ou d'autres visiblement trop occupées pour se soucier de nous. Mais occupées à quoi ? Ils ne vous répondront pas. Dans une autre voie que ses compatriotes Magritte, Broodthaers et Tuymans, Michaël Borremans interroge ainsi avec maestria tout notre rapport à la représentation, à la culture de l'image et à sa signification. Et nous ouvre les yeux, autrement.
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Michaël Borremans, The devil's dress, 2011, huile sur toile. Dallas Museum of Art - Courtesy Zeno X Gallery Antwerp & David Zwirner New-York - London © Ron Amstutz |
Toile grand format ou dessin délicat sur une feuille de papier recyclée, chaque image se révèle superbe dans sa mise en scène et dans sa facture. Une maîtrise également manifeste dans plusieurs vidéos présentées dans l'exposition. Un événement à ne pas manquer cette année.
Jusqu'au 3 août – Bozar, Bruxelles – www.bozar.be