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Christophe Vachaudez

04 November 2019

© Dorotheum

Quatrième enfant des souverains, elle naît en Hongrie en 1868, soit dix ans après son frère Rodolphe, le triste héros de Mayerling. Au contraire de ses aînés, délaissés par leur mère, elle fera l'objet de davantage d'attentions et souffrira même un temps de la possessivité de la célèbre Sissi. Après les nombreux drames qui endeuillent la famille impériale, Marie-Valérie obtient enfin la permission d'épouser l'archiduc Salvator d'Autriche-Toscane en 1890.

Broche de l'archiduchesse Marie-Valérie
© Dorotheum 

Le couple qui aura dix enfants vécut en Autriche, au château de Persenbeug qui domine le Danube, et dans celui de Wallsee. Restée proche de son père, l'archiduchesse lui fermera les yeux le jour de son décès. Il lui lèguera la villa impériale de Bad Ischl. Si elle a hérité de quelques bijoux de sa mère, Marie-Valérie recevra nombre de cadeaux importants tout au long de sa vie.

L'archiduchesse Marie-Valérie et sa famille
© DR

Cette demi-parure en est un bon exemple. La broche, ornée de perles orientales, provient de la Maison Köchert, qui en 1890, était depuis trois générations joaillier de la cour des Habsbourgs. Le diadème qui date de la même époque fut dessiné par Wilhelm Friedrich Haarstrick, un chef d'atelier qui oeuvra jusqu'en 1891 et qui fut à l'origine du remodelage de certaines parures du trésor impérial. Le Dorotheum a d'ailleurs déjà vendu l'année passée un très joli diadème composé d'une série de noeuds qui fut lui aussi réalisé par le joaillier Köchert à l'intention de l'archiduchesse Marie-Valérie.

Le diadème noeuds de l'archiduchesse Marie-Valérie 
© Dorotheum

Cette dernière en possédait d'ailleurs un troisième, rehaussé d'importantes perles fines, qui fut offert à l'encan en 2005 et qui appartient aujourd'hui aux collections des musées du Qatar. Il datait de 1913 et était également issu des ateliers de la Maison Köchert. L'archiduchesse mourra en 1924 d'un lymphome, à l'âge de 56 ans. On la surnommait alors l'ange de Wallsee, en raison de son intérêt pour autrui. Elle avait fondé nombre d'hospices et d'hôpitaux et répondait avec générosité aux requêtes des moins nantis. Ces bijoux qui vont passer en ventes illustrent à merveille le faste disparu de la Vienne impériale.

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