Reprenant le titre de cette toile peinte par Gustave Courbet en 1866, l'exposition du musée d'Orsay entend raconter "les origines du monde" théorisées, sous l'emprise du darwinisme, au XIXe siècle. Soit "la nature dévoilée par la science", recensée, ordonnée, classifiée..., mais aussi réinventée par les artistes fascinés par la diversité de ses formes et de ses métamorphoses, de ses mondes minuscules et de ses "abîmes inexplorés" (1).
A la croisée des arts et des sciences, cette exposition aux allures de gigantesque cabinet de curiosités nous donne à voir la nature, tour à tour répertoire et créatrice de formes. De la fascination exercée sur les artistes par la beauté géométrique des cristaux et des organismes microscopiques ou de celle des formes embryonnaires et unicellulaires que l'on verra s'insinuer et proliférer, entre autres "fantaisies phylogénétiques" dans les univers flottants et indéfinis d'Alfred Kubin et d'Odilon Redon.
(1) Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers.
Les Origines du monde
Musée d'Orsay
www.musee-orsay.fr