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Rédaction

06 April 2018

© Septem

Eventail.be - Jessica, racontez-nous Septem !
Jessica Troisfontaine - Septem est la marque de prêt-à-porter pour femmes que je viens de lancer et qui est spécialisée dans les combinaisons. Septem signifie « sept » en latin. J'ai choisi ce nom pour deux raisons : d'abord, parce que le 7 septembre 2017 marque la fin de mon ancienne vie, celle où j'exerçais en tant qu'avocate en droit des affaires ; ensuite, parce que la collection se compose de sept modèles, un pour chacun des sept jours de la semaine.
Mon objectif avec Septem, c'est de proposer des combinaisons à la fois suffisamment élégantes pour pouvoir être portées dans des milieux professionnels « exigeants », et suffisamment cools et féminines pour accompagner les femmes tout au long de la journée. L'idée, c'est de pouvoir porter la même combi du bureau à l'apéro entre copines ou au diner avec son amoureux, en changeant juste ses escarpins pour une paire de baskets ou en ajoutant ou retirant des bijoux.
Chaque combinaison porte le nom d'un jour de la semaine. Les combinaisons Lundi, Mardi et Mercredi sont assez « work friendly » (typiquement le genre de tenues que j'aurais aimer porter dans le cabinet d'avocats dans lequel je travaillais), tandis que les combinaisons Jeudi, Vendredi, Samedi et Dimanche sont plus « casual » ou plus adaptées à des soirées, selon la façon dont on les accessoirise.

 
 Lundi  © Septem

- Alors, avant de vous lancer dans la mode, vous étiez avocate ?
- Oui, j'ai exercé pendant deux ans comme avocate en droit des affaires dans un cabinet américain à Paris.
C'était la carrière dont je rêvais depuis mes douze ans. J'ai commencé mes études de droit à Bruxelles, je les ai poursuivies à Paris, et je me suis spécialisée à New York. Dès le début de mes études, j'ai compris que le droit ne correspondait pas à l'idée que j'avais fantasmée depuis mon enfance. J'ai persévéré et fini mes études en me disant que la pratique s'avérerait sans doute plus conforme à mes attentes. Ca n'a pas été le cas. Au bout de deux ans, j'ai fait le bilan : je n'étais absolument pas épanouie dans mon travail. J'ai décidé de démissionner.
C'est alors que s'est posée la question de ma reconversion. J'ai toujours été passionnée par la mode, mais sans admettre que je pourrais en faire mon métier. Quitte à tout lâcher, c'était l'occasion de faire ce qui me faisait vraiment envie. C'est comme ça que j'ai commencé à faire murir le projet de lancer ma marque.

 
Mardi © Septem

- Comment passe-t-on du droit aux catwalks ?
- Hormis mon intérêt de toujours pour la mode, je ne connaissais pas grand-chose au processus de création d'une marque. Mais s'il y a bien une chose que mon boulot précédent m'a apportée, c'est un grand sens de la rigueur et du détail. Et on ne va pas se mentir : j'ai un vrai côté intello. Du coup, j'ai commencé par commander une quinzaine de bouquins sur les étapes de création d'une collection, l'histoire de la mode, le marketing... Je suis allée dans des magasins de tissus pour me familiariser avec les différentes matières, j'ai lu des tas d'articles sur des parcours d'entrepreneurs dans la mode ou ailleurs, j'ai rencontré pas mal de gens...
Il y a eu toute une phase de « centralisation d'information » qui était nécessaire pour me nourrir, me rassurer et me créer de la légitimité pour moi-même.

 
 Mercredi © Septem

- Où en votre marque actuellement ?
- J'ai lancé la première collection le 29 mars dernier. Elle en est donc à ses tout débuts, ambiance « start-up ». Je fais tout toute seule, mais je suis très bien entourée : pour réaliser les patrons et prototypes, je travaille avec une super modéliste, pour la production, j'ai déniché un petit atelier de confection familial au Portugal qui fait des finitions parfaites... Je demande aussi beaucoup de conseils à ma famille et à mes amis.
C'est fantastique comme expérience, même si ca représente pas mal de boulot pour une seule personne. J'espère développer la marque rapidement pour pouvoir commencer à constituer une petite équipe.

 
 Jeudi © Septem

- Combien de temps vous donnez vous pour y parvenir ?
C'est difficile d'établir des projections pour une marque, mais j'espère pouvoir me donner deux ans. Le milieu de la mode est extrêmement concurrentiel et l'entreprenariat amène son lot de défis quotidiens. Je compte me battre du mieux que je peux pour développer Septem rapidement.

 
 Vendredi © Septem

- Comment distribuez-vous vos créations ?
- Uniquement via l'e-shop de la marque. Cela me permet de proposer des pièces de qualité à des prix justes, parce que je supprime les intermédiaires entre la marque et les clients potentiels.
Ensuite, cela me permet de proposer des nouvelles collections à un rythme que je fixe moi-même, sans dépendre du calendrier de la mode. Cette première année typiquement, il y aura deux collections principales (printemps-été et automne-hiver), auxquelles s'ajouteront deux collections capsules : l'une à la fin du printemps pour la saison des mariages, l'autre en hiver pour les fêtes de fin d'année.

 
Samedi © Septem

- Quels ont été les véritables challenges que vous avez rencontrés ?
- Quitter ma zone de confort – un métier que je connaissais, un niveau de revenus élevé – pour faire un grand saut dans l'inconnu. Comme je gère tous les aspects de la marque, j'ai du repartir de zéro dans la plupart des domaines. C'est un véritable challenge mais c'est ce qui est passionnant dans mon quotidien aujourd'hui.
Ensuite, quand on est une jeune marque, on passe nécessairement après tout le monde auprès des fournisseurs et des producteurs. C'est un combat quotidien pour faire avancer les choses et c'est là que la rigueur et l'efficacité que j'ai apprises en cabinet d'avocat me servent tous les jours.

 
Dimanche © Septem

- Mais qui sont les Septem Girls ?
- Ce sont des filles au parcours personnel ou professionnel inspirant et qui représentent chacune une des combinaison. Sur le site, on peut retrouver les interviews dans lesquelles elles racontent leurs histoires, ainsi que des photos de leur façon de s'approprier les combis. Elles portent toutes en elles des qualités de force, de féminité, d'audace – des qualités que je veux inscrire dans l'ADN de Septem.

 
 
 Maha Slimani, une des Septem Girls © Septem
 
 

Et pour nos amis bruxellois, elle organise une vente physique à Bruxelles le samedi 7 avril et dimanche 8 avril pour le lancement de sa collection (les informations pratiques sont disponibles sur la page Facebook de la marque).

 
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