Rédaction
21 February 2019
Eventail.be - Quelles ont été vos impressions il y a 2 ans, quand vous avez effectué vos premiers pas avec l'exosquelette ?
Sandy Tahon - Je me suis assis, bien sanglé dans l'exosquelette et l'équipe de Wandercraft a donné l'impulsion pour me lever. Le fait d'être debout, c'était perturbant. Habituellement je lève la tête pour voir les gens et là je devais les baisser. Pour ce premier essai, l'exosquelette ne permettait pas vraiment de marcher. Il faisait un pas et s'arrêtait.
- Vous avez fait récemment un deuxième test de 3 semaines. Comment ça s'est passé ?
- Très très bien. Avec la télécommande en main, je donnais l'ordre de me lever et hop j'étais debout. Puis, d'un mouvement de tête je déclenchais la marche. On ne marchait qu'une heure par jour et comme ça ne demande pas d'efforts insurmontables, pour moi ce n'était pas assez. C'était presque comme un jouet. L'exosquelette est vraiment stable, on est bien dedans. Si j'avais pu me sauver avec je l'aurais fait !
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- Imaginez-vous utiliser un jour un exosquelette au quotidien ?
- Oui. Je verrai bien ma journée se dérouler ainsi : le matin j'enfile l'exosquelette, je monte dans ma voiture et je vais travailler. À la pause déjeuner, je change la batterie. Ensuite, je remets l'exosquelette jusqu'à ce que je rentre chez moi.
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- Vous croyez à la généralisation des exosquelettes dans un avenir proche ?
- Oui. Je pense qu'avant cinq ans ce sera d'actualité. On verra des gens dans les rues marcher avec des exosquelettes. Quand on est en fauteuil roulant, monter une marche, c'est un mur. Avec l'exosquelette, la vie sera beaucoup plus facile, plus fluide. Je ne lâche rien. J'ai dit qu'un jour je remarcherai, dans un premier temps avec l'exosquelette, ça c'est une certitude.
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