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Dans la Cour des Grands - Harry : stop ou encore ?

Dans la Cour des GrandsMaison Windsor

Thomas de Bergeyck

12 January 2023

Pour certains, il est l’homme à faire taire. Pour d’autres, il est l’oracle. Celui qui va permettre, enfin, de dévoiler les codes de cette famille si singulière qui préside aux destinées au Royaume-Uni. Le prince Harry s’affiche en 4 par 3 partout : télé, série, livres. Le fils prodigue du roi d’Angleterre donne enfin SA vérité. Mais jusqu’où pourra-t-il aller dans cette « It-mécanique » ?

Parler de soi, ce n’est jamais simple. Même lorsque l’on devient son propre objet de vente. Harry c’est un It-boy. Il est tout entier voué à ses clients. Pardon : son public. Depuis son départ du Royaume-Uni, il n’a eu de cesse, avec son épouse, de révéler, confier, raconter, dénoncer aussi ceux qu’il dit toujours aimer profondément. En cette rentrée 2023, son dernier cadeau est une biographie de 500 pages, qui regorge de détails sur sa vie d’avant, lorsqu’il était membre à part entière du plus incroyable clan royal qu’ait connu la vieille Europe.

© Good Morning America /ABC Britain

Je vous le confesse : il m’a fallu aller au-delà du préjugé. Harry devenait omniprésent. La série Netflix, l’interview chez Oprah, les confidences dans la presse écrite et sa présence scrutée aux funérailles de sa grand-mère. C’était beaucoup. Trop. Mais ma vocation de royal watcher a pris le dessus. Et j’ai acheté le livre. Il est tout simplement incroyable. Je n’ai pas d’autres mots. L’écriture est simple, narrative, descriptive, sans fioritures. Elle va droit au but. Elle raconte, avec l’image entre les lignes, ce que fut la vie d’une altesse « réserve de la couronne » durant 35 ans. Le prince Harry nous ouvre les portes de l’intimité des Windsor, sans trop en dire, mais suffisamment en tous cas pour nous permettre de tracer un profil de caractère de chacun. Le Roi son père, distant mais soucieux. Mais aussi son frère, avec qui ce fut visiblement la concurrence permanente à qui serait “le plus mieux”.

Dans l'ombre de son frère, Harry, "le suppléant", essaie d'exister © James Manning/PA Wire

Sous son apparence de roc sans émotion, Harry se livre ici à cœur ouvert. Sur sa douleur d’orphelin, surtout. Elle le poursuit partout, tout le temps, depuis cet accident du 31 aout 1997. Il parle de Diana avec une infinie tendresse. Il accuse aussi la presse, seule responsable de tous ses maux. Cette même presse qu’il utilise pour évoquer son livre, et transmettre des messages aux Windsor restés au pays. Ceux avec qui il espère une réconciliation ! Mais pensez-vous vraiment, en vous emparant d’un porte-voix aussi grand, susciter le pardon chez ceux que vous aimez lorsque le monde entier est témoin ? Naïveté ou calcul, le choix d’Harry est impossible. Mais la démarche est honnête et, pour ainsi dire, la lecture de l’ouvrage m’a permis de mieux comprendre le combat. Je n’excuse pas tout. Je reste convaincu qu’il a agi au mépris de l’Histoire et de son rang. Mais l’homme a souffert. Et l’homme veut exister.

Une politique de la terre brulée médiatique qui ne porte aucun fruit © Photo News

Toutefois, je m’interroge aussi sur l’après. Que va-t-il raconter lorsqu’il aura tout dit ? Vers quel destin glisseront les Sussex le jour où leur existence aura été passée au crible de leur vérité ? Maintenant qu’il s’est épanché sur son passé, et avec talent, le Prince aurait peut-être tout à gagner à, enfin, défier l’avenir.

Vernissage au Lycée français Jean-Monnet, à Uccle

Vie mondaine

Mercredi 14 mai, La Fondation de soutien au Lycée français Jean-Monnet organisait le vernissage de la première Galerie Ephémère au Lycée français Jean-Monnet. La Fondation rassemble des membres issus du monde de l’entreprise. Présidée par Alexandre Wittamer, elle bénéficie du soutien de l’Ambassadeur de France qui en est le président d’honneur. © Lycée français Jean-Monnet

14/05/2025

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La reine Mathilde, fidèle au Concours Reine Élisabeth

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L’impatience était à son comble ce samedi alors que le public attendait la proclamation des résultats lors de la finale du Concours International Reine Élisabeth. Dans la loge royale, la reine Mathilde espérait elle aussi un dénouement proche et elle ne manqua pas d’applaudir avec enthousiasme le premier prix, le jeune néerlandais Nikola Meeuwissen, mais aussi le candidat belge Valère Burnon qui termina troisième, ainsi que tous les autres lauréats qui marquèrent cette semaine grâce à leurs interprétations magiques d’œuvres de Prokofiev, de Schuman ou encore de Camille Saint-Saens et de Brahms.

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