Félix Marcilhac Junior, en digne fils de son père
Éric Jansen
02 December 2025
Figure iconique du marché parisien, expert des arts décoratifs du XXe siècle, et plus particulièrement de l’Art déco, Félix Marcilhac avait ouvert sa galerie rue Bonaparte en 1969… Autant dire qu’il était un pionnier dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés et que l’adresse est aujourd’hui devenue mythique.
Yves Saint Laurent et Pierre Bergé venaient régulièrement, tout comme Karl Lagerfeld et Hélène Rochas. En 2005, son fils Félix Marcilhac Junior le rejoignait pour son plus grand plaisir. Si le père était attaché à l’étude et à la publication d’ouvrages de référence, comme ceux consacrés à André Groult, Paul Jouve, René Lalique, Gustave Miklos ou encore Jacques Majorelle, Félix Junior développa l’organisation d’expositions et la participation aux grandes foires internationales.
© Edouard Auffray
© Edouard Auffray
“Mon père a toujours été plus intéressé par l’expertise que par la vente.” Confiant, l’antiquaire prit sa retraite, à Marrakech, en 2012 et laissa les clefs de la galerie à son fils, qui effectivement perpétua sa réputation d’excellence auprès d’une poignée de collectionneurs, achetant le meilleur de l’Art déco : bureau d’Eugène Printz, tables basses de Jean Dunand, commode de Marcel Coard, fauteuil de Jules Leleu. Un mobilier précieux, dont les lignes épurées peuvent facilement s’intégrer à un intérieur contemporain… Et c’est justement pour séduire une nouvelle clientèle que Félix Marcilhac Junior saute aujourd’hui le pas et ouvre une seconde galerie rive droite, rue du Faubourg Saint-Honoré, en face de Sotheby’s.
© Edouard Auffray
© Edouard Auffray
Il n’est pas le premier à faire ce choix, car le quartier est devenu un véritable vivier de clients étrangers. Les galeries d’art contemporain l’ont aussi bien compris. Dans cet espace de 95 m2, il présente des chefs-d’œuvre de l’Art déco, comme ce bureau et ces fauteuils de Jacques-Émile Ruhlmann, mais aussi des miroirs de Line Vautrin et des appliques de Jean Royère… Des noms familiers pour des clients pas toujours habitués aux subtilités (et aux prix) de l’Art déco, mais que Félix Marcilhac entend bien initier.
Photo de couverture : © Sylvia Galmot
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