Reg’Arts, l’expo pas comme les autres

Du 21 au 23 mars 2025, le salon Animal Art Bruxelles fête sa dixième édition au Cercle Royal Gaulois. Dans cette atmosphère feutrée et conviviale, une trentaine d’artistes venus de toute l’Europe revisitent la figure animale à travers des œuvres exigeantes, entre tradition naturaliste et audaces contemporaines.

Le sculpteur français Jean-Michel Othoniel sublime Avignon en imaginant un parcours artistique et poétique autour du cosmos dans la cité : 250 œuvres sont proposées en dix lieux uniques, dont le fameux pont d’Avignon et le célèbre Palais des Papes.

“Images potentielles”, les peintures floutées nous confrontent à l’insondable et à l’indétermination. Des ciels embrasés de William Turner et des paysages de brume de Claude Monet aux toiles contemporaines d’Albert Oehlen, Claire Chesnier ou Nicolas Delprat, en passant par les abstractions hypnotiques de Hans Hartung ou Mark Rothko, l’exposition du musée de l’Orangerie nous propose de plonger dans les vertiges de la perception.

Nourrissant un goût certain pour la démesure, Joana Vasconcelos s’impose depuis des années comme une figure incontournable de la scène artistique contemporaine. Installée à Lisbonne, elle construit depuis plus de trois décennies un univers unique, baroque et extraverti, mariant audace esthétique et profondeur conceptuelle.

Avec “Le Cercle des Héros Anonymes”, Pedro Correa signe son tout premier roman. Madrilène installé en Belgique, docteur en sciences appliquées (UC Louvain), auteur et conférencier, il s’est fait connaître par une vidéo devenue virale : son discours de remise des diplômes vu plus de 15 millions de fois. Après un premier essai remarqué, il revient avec un récit intense et vibrant, qui nous entraîne de New York à Madrid et Barcelone, en passant brièvement par Bruxelles.

Les ventes aux enchères du début d’année ne sont apparemment pas influencées par l’actualité géopolitique. Dans chaque domaine de spécialité, les chefs-d’œuvre ne laissent pas les collectionneurs indifférents et les adjudications caracolent dans un imperturbable ballet.

À mille lieues des westerns spaghetti et autres chevauchées spectaculaires, Roberto Minervini, dans “Les Damnés” se concentre sur l’humanité – ou la déshumanité – de ces personnages prostrés dans l’attente de l’ennemi. Sa caméra s’attache à filmer les visages, les gestes, les regards. Une magnifique intensité émane de ces « Damnés » où Dieu, la famille, les animaux et la peur s’entrelacent. Un film âpre et admirable, très justement récompensé à Cannes (Prix de la mise en scène, section Un certain regard). Rencontre avec Roberto Minervini sur la Croisette.

Les 2 et 4 juillet 2025, l’Ommegang investira de nouveau la Grand-Place de Bruxelles. Histoire, spectacle et patrimoine immatériel, cette édition confirmera la place unique de l’événement dans le calendrier culturel belge.