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Rédaction

06 November 2015

© mdmworks

Voir l'arc-en-ciel 6/7 : Kruger Park

Aujourd'hui nous profitons du seul jours de congé prévu pendant la mission pour visiter le Kruger Park, la plus grande et la plus ancienne des réserves naturelles sud-africaines. C'est également Neil qui nous guidera à l'intérieur du parc. Avec ses allures de garde-chasse, toujours vêtu de beige ou de kaki, nous l'avions tout de suite suspecté d'être un spécialiste de la vie sauvage. Notre intuition était juste!

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© Martin Boonen

Avec lui, nous avons rencontré, en l'espace d'une seule journée, quatre membres du très select "big five" : buffle, rhinocéros, éléphant et lion. Seul le léopard demeura introuvable. Mais on ne compte plus les girafes, babouins, crocodiles, antilopes, zèbres, daims, phacochères, hippopotames que nous avons croisé de plus ou moins loin.
Il faut dire que le parc Kruger et le plus vieux et le plus grand parc naturel du pays. Ouvert au public depuis 1926, il couvre près de 20 000 km2. Le parc reçoit 800 000 visiteurs du monde entier chaque année. Son taux de fréquentation lui permet d'être le seul parc national d'Afrique du Sud à être rentable et autonome financièrement. C'est véritablement un poids lourd dans l'économie du pays. Du coup, il cristalise un nombre important de questions.

Gestion des animaux et écologie

Animalière et écologique d'abord. La population d'éléphants croit dans le Kruger de 7% par an. C'est beaucoup trop et la surpopulation (flagrante !) de mammifères aussi imposants n'est pas sans conséquences sur l'équilibre écologique du parc, menacé par les dégats causés par les pachydermes. Les instances de gestion du parc n'ont pas encore trouvé de solutions. Déplacer des éléphants est extrêmement couteux et les pays candidats pour les accueillir ne se bousculent pas au portillon! Les castrations et le prélèvement sélectif n'ont pas donné des résultats satisfaisants non plus.

Gestion-animaux-ecologie-elephants
© Jan-Nor Photography

Une autre question importante, discutée dans les chambres législatives du pays pendant notre séjour, concerne l'ivoire des rhinocéros. Un projet de loi est à l'étude. Elle autoriserait l'état sud africain (et seulement lui) à vendre des défenses de rhinocéros. Une idée surprenante aux oreilles européennes. Pourtant, elle pourrait être une formidable arme dans la lutte contre le braconnage.

Gestion-animaux-ecologie-rhino
© Jonathan Pledger

Depuis l'interdiction du trafic d'ivoire, l'Afrique du Sud stocke méticuleusement une quantité impressionnante de défense de rhinocéros. Elles ont été soit saisie aux mains des trafficants et des braconniers, soit recoltés sur des animaux morts naturellement. Cette proposition de loi viserait à mettre légalement sur le marché une quantité d'ivoire à un prix très inférieur à celui du marché noir pour détruire celui-ci. Pourquoi acheter de l'ivoire illégale quand on peut s'en procurer légalement pour dix fois moins cher ?

Mais aussi du social...

Le Kruger Park cristalise aussi des questions sociales. Depuis 2000, le parc est devenu transfontalier, en incorporant le parc national Gonarezhou au Zimbabwe et le parc national Limpopo au Mozambique. Mais les disparités économiques entre le Mozambique, le Zimbabwé et l'Afrique du Sud ont transformé le parc Kruger en porte d'entrée facile pour les clandestins et les réfugiés pensant trouver en Afrique du Sud une situation économique et sociale plus clémente. Ce flux incontrôlé de migrants en plein coeur d'une résérve naturelle décuple le nombre d'accident avec les animaux sauvages, notamment avec les grands prédateurs, et souvent aux dépends des réfugiés. Le Gouvernement déplore donc la porosité des frontières zimbabwéennes et mozambiquaines à cet endroit-là.

Le Kruger n'est pas seulement le paradis dont les touristes ramènent des photos idylliques, c'est aussi un acteur majeur de la vie économique et sociale de l'Afrique du Sud, avec tout ce que cela peut comporter comme désilusions. C'est ce que Neil nous fait comprendre quand nous quittons le parc au couché du soleil.

Demain, nous reprenons la route vers Johannesbourg pour poursuivre la mission au coeur de son quartier le plus emblématique : Soweto

 

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