• HLCÉ

Dans la Cour des Grands : Nos altesses au travail !

Dans la Cour des Grands

Thomas de Bergeyck

16 July 2025

C’est avec une immense banane sur le visage que j’ai accueilli, il y a quelques jours la nouvelle du “job en platines” d’Emmanuel de Belgique, le deuxième garçon de nos souverains ! Vous avez entendu ?

À 19 ans, le Prince est devenu DJ. Il a sorti, en duo avec un camarade de jeu trois titres de ce que l’on appelle la “deep house”. De la musique de club ou de festival sur laquelle on se laisse aller à une certaine transe hypnotique. Sous le nom de Vyntrix, le groupe propose Rio, Free et le très à propos Palace, qui n’est pas sans rappeler un certain château de Laeken si bien arboré et qui ferait d’ailleurs un merveilleux site pour accueillir des scènes électro. Notons au passage la photo d’Emmanuel sur ITunes : elle a été prise dans le Jardin d’hiver des Serres royales.

Mais le jeune homme reste masqué. Comme d’autres avant lui comme Daft Punk ou Kid Noize. Et si le masque n’était qu’une mesure de garantie contre une croyance restée très vive au sein des familles royales selon lesquelles une altesse ne pouvait/ne devait pas travailler. La fonction royale est en elle-même un job à temps plein. Oui, pour le roi. Pour l’héritier aussi comme au Royaume-Uni où le job de Charles a duré 70 ans. Mais pourquoi les altesses  “périphériques” ne pourraient-elles pas aller au charbon lorsqu’on n’a pas besoin de leurs services ? Le prince Laurent ne demande que cela d’ailleurs. Il a une dotation qui le prive d’un travail. Mais aussi d’une couverture sociale pour lui et sa famille. Il serait même prêt à y renoncer pour poursuivre son œuvre de reboisement en Libye. Car elle est là, la limite : un prince doté ne peut travailler. C’est son salaire pour rester à l’ombre. Certains s’en contentent. Pas lui. Et l’avenir ne s’annonce pas aussi généreux pour les proches des régnants. La dotation est chez nous limitée au roi à sa fille, aux anciens souverains ainsi qu’aux frère et sœurs de Philippe. Après eux, seule la branche d’Elisabeth y aura droit. Donc, il faut anticiper ! Emmanuel l’aurait-il bien compris ?

Prins Laurent zou graag meer werken voor zijn stichting, maar zijn schenking belet hem dat © DR/Prince Laurent Foundation

Reste à fixer le cadre. Travailler oui, mais pour faire quoi ? C’est très simple : rien ne le précise. Evidemment, on imagine mal une altesse notoire remplir des pitas près de la grand-Place ou livrer des colis pour Amazon. Un métier exposé à un public, en Belgique, c’est impossible. Souvent le milieu financier qui sert d’écrin à nos royaux. Le fils aîné de la princesse Astrid travaille pour Deloitte, il a aussi œuvré près de son père dans une banque privée en Suisse. Son frère Joachim travaille dans l’investissement. Ailleurs c’est varié : la fille du roi de Norvège est physiothérapeute et écrit des livres pour enfants. Le frère du grand-duc de Luxembourg, Guillaume a travaillé pour ArcelorMittal et pour la commission. Une variété de domaines pour ces altesses qui n’ont pas choisi le destin que la naissance leur a attribué. Alors quand je vois ce jeune Emmanuel en t-shirt, masque de ski et bandana occupé à mixer ses plaques, je me dis que si la liberté guide le peuple, elle peut aussi faire un petit détour salvateur par les élites.

Photo de couverture : © DR/Vyntrix

Une eau saine directement au robinet ?

Beauté & Santé

Nous bénéficions en Belgique d’un service public exceptionnel dont nous sous-estimons peut-être l’immense valeur. Cela n’est pas gratuit, mais en réalité nous ne payons principalement que les coûts liés à sa distribution et son assainissement. Cette ressource naturelle à prix coûtant jaillit en abondance, directement à domicile. Mais quelle est sa qualité et pouvons-nous la boire sans inquiétude ?

Advertentie

Dans la Cour des Grands : Demain, je serai Grand-Duc

Chroniques royales

Le soleil est écrasant ce matin. Nous sommes samedi, il n’est que 8 heures et le mercure accroché au mur de la Tour Sarrasine, notre maison de famille indique déjà 23 degrés. J’ai choisi de me rendre au marché de la Favière. Ici à Bormes-les-Mimosas, c’est une institution. J’ai envie de goûter une olive noire. Sentir un citron et respirer le parfum du romarin frais. J’ai envie de solitude. De normalité. Je m’appelle Guillaume et dans deux mois, je dirigerai mon pays.

Alle artikels

Advertentie

Défilé spectacle au profit de Make-A-Wish

Vie mondaine

C’est au Château du Lac de Genval qu‘avait lieu une soirée de gala avec un défilé spectacle et une exposition pour réaliser les vœux d’enfants gravement malades. Muriel Francqui et Cathy Vandamme se sont associées avec le Ballet Morane pour créer un événement unique « Daydreams », un défilé spectacle qui présente les créations de stylistes belges portées par des danseurs et mannequins bénévoles. Le but : collecter des fonds pour Make-A-Wish afin de réaliser les vœux d’enfants gravement malades, et leur donner force, joie et espoir. © Violaine Le Hardÿ de Beaulieu

22/03/2025

Alle artikels