Le prince de Galles au Brésil pour la défense de l’environnement

Venu en solo, c’est en téléphérique qu’il s’est rendu sur une terrasse surplombant le célèbre pain de sucre. Il y a été accueilli par le maire de Rio qui lui a remis les clefs de la ville. À sa descente, le prince de Galles a surpris les touristes et il s’est prêté à un bain de foule inespéré. Très décontracté, il s’est ensuite essayé à une séance de tirs au but dans le stade Maracaña inauguré pour la coupe du monde de 1950. Il était accompagné du joueur Cafù qui lui a offert un maillot brésilien et a pu échanger avec le Prince sur son action visant à l’inclusion sociale à travers le sport. La fondation qu’il avait créée dans ce sens en 2004 n’a pas résisté au Covid et a fermé ses portes en 2019 mais Cafù continue à s’impliquer auprès des enfants des milieux défavorisés.

Le lendemain, le prince William a joué une partie endiablée de beach-volley sur la mythique plage de Copacabana. Les pieds dans le sable, il a rejoint des jeunes étudiants de l’institut Levante coachés par la star locale Carolina Solberg Salgado. Lors de son séjour brésilien, le Prince a aussi voulu insister sur l’importance de la protection des mangroves car ces plantes halophytes qui poussent dans les zones humides côtières stockent le carbone, protègent la biodiversité et préservent les rivages des tempêtes. Près de Rio, des gardiens locaux restaurent la mangrove protégée de Guapimirim grâce au reboisement, à la dépollution de l’eau et à la conservation de la faune sauvage. Le Prince s’est aventuré sur le terrain en hors-bord, plantant quelques arbres de façon symbolique et rencontrant bénévoles et promoteurs du projet. Dans le cadre de la Royal Foundation, William a annoncé un nouveau partenariat avec The Coordination of Indigenous Organisations of the Brazilian Amazones, l’union des populations locales qui sont celles qui connaissent l’Amazonie mieux que personne. Dans son allocution, il a mis en lumière l’urgence de protéger les espèces les plus vulnérables de la planète, et notamment celles de la plus grande forêt tropicale au monde à la biodiversité incomparable. Pourtant, cet écosystème fragile est confronté à d’immenses menaces environnementales, souvent alimentées par le crime organisé. Ce sommet était l’occasion de renforcer la collaboration internationale contre les ravages environnementaux. Le Prince s’est basé sur le programme africain de l’année passée qui a permis d’apporter une aide à près de 6000 rangers dans tout le continent.

Venu pour décerner les Earthshot Prize Awards qu’il a fondés, le fils aîné du roi Charles III a réuni les quinze finalistes au pied du Corcovado, ce Christ rédempteur qui domine la baie de Rio depuis 1931. Cinq d’entre eux recevront chacun un million de dollars. Ils représentent les cinq catégories en lisse, à savoir : protéger et restaurer la nature ; purifier notre air, revitaliser nos océans, construire un monde sans déchets et lutter contre le changement climatique. Chaque année, une ville différente sert de cadre à la remise de ces prix prestigieux. C’est le Musée de demain inauguré en 2015 qui a été choisi pour la cérémonie, la cinquième du genre. L’édifice dû à l’architecte Calatrava domine la baie de Guanabara et est consacré à la création de l’univers et à l’avenir de l’humanité. La soirée fut notamment animée par les prestations d’Anitta, de Shawn Mendes et de Kylie Minogue. Très élégant, le prince de Galles en smoking de velours et nœud papillon, a été rejoint par le premier ministre Keith Starmer. Au terme d’un message délivré par le roi Charles III, les prix ont été attribués au fil de la soirée à Re.green qui a pour ambition de restaurer un million d’hectares de forêts tropicales et atlantiques, à la Ville de Bogota qui a réduit de 24% sa pollution atmosphérique, à The High Seas Treaty qui protège les étendues marines situées au-delà des eaux territoriales, à Lagos Fashion Week, une plateforme qui met en con attendu. Avant de rendre visite au tact les protagonistes de la mode au Nigeria et dans toute l’Afrique et à Friendship qui veille sur les communautés fragiles du Bangladesh, menacées par les changements climatiques, un organisme que soutient la princesse Esmeralda de Belgique. 

Le prince de Galles a terminé son séjour brésilien par la COP 30 à Belém où il a délivré un discours avant de se rendre au Musée Émilio Goeldi, le premier du genre en Amazonie puisqu’il existe depuis 1866 ! Voilà qui a clôturé une semaine entièrement dédiée à la protection de la planète et de ses populations ! Well done William !

Photo de couverture : © Victoria Jones/Shutterstock