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Le diable serait-il dans les détails chez Jérôme Bosch ?

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Bertrand Leleu

23 April 2025

Contemporain des bouleversements de la Renaissance, Bosch s’affranchit des codes gothiques pour livrer une œuvre unique, oscillant entre satire morale et mysticisme, peuplant ses œuvres de créatures chimériques.

Jérôme Bosch, Saint Jean l’évangéliste à Patmo, 1485, huile sur toile, 63 x 43,3 cm. © Galerie Gemälde, Berlin

Si l’on reconnaît facilement Le Jardin des délices ou L’Enfer de Jérôme Bosch, c’est que le sujet religieux est toujours abordé de manière dantesque dans son œuvre. Le primitif flamand parvient à mettre en scène des allégories du péché ou de la damnation en les truffant de détails inattendus. Chaque objet, personnage ou animal a une signification. Vers 1480, le peintre intègre la confrérie Notre-Dame, association œcuménique vouant un culte à la Vierge. Pour remercier les membres qu’ils l’ont adopté, Bosch décide d’offrir un tableau figurant saint Jean, Saint Jean l’évangéliste à Patmos (1485). On y distingue donc saint Jean et ses attributs : l’aigle et la Croix, un ange, Marie et l’enfant Jésus, mais aussi un drôle d’animal au premier plan. Malgré de bonnes connaissances en iconographie chrétienne, difficile d’interpréter cette créature… Pour la comprendre, il faut se rappeler qu’à cette époque il est d’usage de figurer dans les scènes religieuses les donateurs. S’agissant d’un cadeau, Bosch décide de se représenter lui-même ! Faisant acte d’humilité, celui-ci se grime en une vile créature, mais on reconnaît bien ses traits et sa paire de lunettes !

Photo de couverture : Jérôme Bosch, Saint Jean l’évangéliste à Patmo (détail), 1485, huile sur toile, 63 x 43,3 cm. © Galerie Gemälde, Berlin

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