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Hongqi EHS7 : Sur la route… de la soie

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Stéphane Lémeret

01 July 2025

Le paysage automobile vit depuis quelques années un grand chambardement, dont la source est un grand bouleversement climatique. Dans cette tourmente apparaissent de nouveaux acteurs, qui proposent de nouveaux produits. Parmi eux, Hongqi n’est pas exactement un débutant dans son domaine. Présentation.

Nous ne résistons pas au jeu de mots facile : Hong-qui ? Née en 1958, au cœur d’une Chine en pleine mutation, Hongqi – “drapeau rouge” en mandarin – n’est pas simplement un constructeur automobile d’État, comme le fut la Régie Renault. La marque est rapidement devenue le symbole roulant de l’orgueil national, le carrosse d’apparat des plus hauts dignitaires du pays et le témoin motorisé d’une révolution. Le premier modèle de la marque, baptisé CA72, une imposante limousine inspirée des lignes soviétiques et américaines, fut plus qu’un véhicule : la population – qui ignorait probablement qu’elle utilisait le châssis et le moteur d’une Chrysler – la vit comme une déclaration de puissance. La CA770 et son évolution ont traversé les décennies telles des reliques vivantes, transportant Mao et tous ses successeurs dans le silence de son moteur… américain.

© Hongqi

L’ouverture économique du pays dans les années 1980, puis l’arrivée progressive d’automobiles venant d’Occident et du Japon ont toutefois suscité l’admiration et les désirs du peuple chinois durant une période relativement longue. Mais un vent nouveau n’allait pas tarder à faire flotter fièrement le “drapeau rouge”. Dans les bureaux d’ingénierie de FAW (First Automobile Works, la maison mère de Hongqi), une renaissance se préparait…

Hongqi réémerge à l’aube du XXIe siècle, modernisée et repensée mais fidèle à son héritage. Avec des modèles comme la H7 ou la H9, des voitures luxueuses et majestueuses, elle défie les marques européennes avec leurs propres armes. Dans un premier temps, ce renouveau avait été réalisé grâce non plus à des mécaniques américaines, mais à des technologies allemandes, de chez Audi plus précisément. Mais ce n’était pour Hongqi qu’une étape sur le chemin du redressement…

© Hongqi

Le temps de la domination

Aujourd’hui, la gamme de la marque est plus riche que jamais. Elle comprend plusieurs modèles ultra luxueux réunis sous le nom de Tournesols d’or, destinés aux capitaines d’industrie et aux dignitaires, mais aussi une foule d’autres automobiles “premium”, tant berlines que SUV. De plus, un domaine dans lequel la suprématie de la Chine est reconnue mondialement va contribuer à refaire de Hongqi une marque très appréciée dans l’Empire du Milieu : l’électrification. Car pour ce peuple tourné vers l’avenir, le luxe ne suffit pas. Il doit servir d’écrin à des technologies d’avant-garde. Dans ce domaine, même les plus prestigieuses marques européennes sont à la traîne. L’industrie automobile chinoise, pleine de confiance, se lance donc à l’assaut d’un marché européen qui semble prêt à opérer sa transition énergétique. Non sans ambition, Hongqi nous envoie pour premier ambassadeur un véhicule superlatif : un SUV électrique, très haut de gamme, que certains n’hésitent pas à comparer au Cullinan de Rolls-Royce. Le Chinois en a effectivement de faux airs, et pour cause : il est signé du même designer, le Britannique Giles Taylor ! Le Hongqi eHS9 ne manque pas de faire impression. Même les plus pointilleux des chroniqueurs automobiles saluent son niveau de luxe irréprochable et son confort de très haut vol. La graine est plantée !

© Hongqi

© Hongqi

Le petit frère

Reste maintenant pour Hongqi à s’installer véritablement en Europe, et plus particulièrement chez nous, où la fiscalité automobile a évité aux véhicules électriques l’effondrement constaté un peu partout ailleurs. Après le vaisseau amiral, donc, arrive celui qui doit conquérir le public. Avec ses 4,92 mètres de long, le EHS7 se mesure à des références telles que le BMW iX, le Mercedes EQE SUV et la Tesla Y Juniper. Qu’a-t-il à leur opposer ? D’abord un choix de versions, dont la plus puissante – équipée d’un moteur électrique par essieu – revendique la bagatelle de 619 chevaux, pour un 0 à 100 en moins de quatre secondes. La batterie de 111 kWh promet 540 kilomètres d’autonomie WLTP, et grâce à la technologie 800 volts ainsi qu’à la puissance de recharge maximale acceptée de 250 kW, le EHS7 récupère 200 kilomètres d’autonomie toutes les cinq minutes.

© Hongqi

© Hongqi

Bref, il est déjà clair que le nouveau modèle Hongqi est plus compact et plus dynamique que son majestueux grand frère. Mais cela étant, les deux se valent en termes de luxe et de confort. Sur la route, les suspensions pilotées intelligentes gomment les irrégularités, tandis que l’isolation phonique particulièrement soignée vous isole du monde extérieur. Ajoutons des sièges en cuir nappa à fonction massage, un affichage tête haute à réalité augmentée de 63 pouces de diagonale, un système multimédia dernier cri…

On pourra rétorquer que les concurrents cités plus haut proposent, eux aussi, tous ces raffinements, ainsi que des performances comparables. Certes, mais pas à moins de 80 000 euros. Et voilà où se situe le vrai défi de Hongqi. Au sein d’une clientèle qui préfère payer le prix pour une “valeur sûre” – et accessoirement un signe de statut – il y a des esprits frondeurs, des “éclaireurs” qui désirent se démarquer de leurs pairs, et qui sont plus curieux que les autres. Ceux-là sont la véritable cible de Hongqi. À bon entendeur…

Une Porsche 959 unique au monde

Porsche

Véritable légende des années 1980, la Porsche 959 n’a existé qu’en version coupé. Celle-ci est pourtant bien réelle mais n’est devenue décapotable qu’à la suite d’un accident sur autobahn en 1988, un an après sa livraison. Vendue “en l’état” par son propriétaire, l’acquéreur, un pilote professionnel accointé à Porsche et propriétaire d’un garage, y a vu l’opportunité de se lancer dans ce projet. Achevée en 1989 et exposée au Salon de Francfort la même année, cette pièce unique était proposée par RM Sotheby’s lors d’une vente qui s’est tenue à Milan le 22 mai dernier. Outre la voiture aux 450 chevaux toujours fringants, et n’affichant que 8304 kilomètres au compteur, le lot comprenait aussi deux élégantes caisses : l’une contenant le hard-top sur mesure, l’autre un pare-brise raccourci et un couvre-tonneau à installer à la place de la capote, dans le plus pur esprit speedster. La vente n’a pas encore eu lieu au moment d’envoyer ce numéro à l’impression, nous ignorons donc si l’estimation de 1,1 à 1,5 million d’euros a été atteinte. Mais cette merveille le mérite, indiscutablement.

rmsothebys.com/auctions/ml25/lots

Icône du littoral : “La Mer, ce grand sculpteur” de Jean-Michel Folon

Lifestyle

Sa silhouette à l’horizon surprend toujours, même si cette œuvre, véritable repère dans le paysage, fait désormais partie intégrante de la plage knokkoise. Coup d’œil sur la monumentale sculpture signée Jean-Michel Folon.

When Brussels meets Knokke

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Une soirée exclusive entend rapprocher la capitale européenne et la perle de la côte belge autour de thématique culturelles, économiques et sociétales. Un dialogue élégant entre deux univers qui se complètent.

Belgique, Knokke-le-Zoute

Van 20/08/2025 tot 20/08/2025

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