François Didisheim
22 September 2025
Depuis sa création en 2016, BeeBonds s’impose comme une référence du crowdlending en Belgique. La plateforme revendique près de 120 projets financés, pour un total de 125 millions d’euros levés grâce à une communauté de 6.000 investisseurs. Son principe est simple : permettre aux particuliers de prêter directement aux entreprises, à partir de 100 euros seulement, sans frais ni commissions. Les porteurs de projets, eux, assument les coûts liés à l’audit juridique, à l’analyse financière et à la mise en conformité réglementaire auprès de la FSMA.
Joel Duysan, CEO de Beebonds, a déclaré lors du dernier Forum de Lobby : “Make Investments Great Again c’est le rendre Great pour l’entrepreneur, Great pour l’investisseur et Great pour la société en général. BeeBonds permet que ce soit réalisable à partir de 100€, pour tous les épargnants, peu importe leur niveau d’épargne"
À rebours d’une finance spéculative souvent opaque, BeeBonds se veut un vecteur de valeur sociétale. Certes, l’immobilier reste un secteur majeur, mais la plateforme accompagne aussi des initiatives sociales, culturelles, sportives et énergétiques. Parmi les projets récents figurent, par exemple, la création d’un centre d’accueil pour personnes en situation de handicap à Verviers, ou encore des investissements dans le patrimoine et les énergies renouvelables. Pour Joël Duysan, l’objectif est clair : « Le crowd soutient l’économie réelle, avec une valeur ajoutée sociétale. »
Cette logique dépasse désormais les frontières belges. À Ibiza, BeeBonds propose le financement de “Villa Joy”, un projet immobilier contemporain haut de gamme. D’autres opportunités apparaissent en France, en Grèce et au Maroc, confirmant l’ambition internationale de la plateforme. Mais l’un des projets les plus marquants reste sans doute le soutien au reboot de Goldorak U, porté par la société française Mangouste Anim U. Avec une levée de 5 millions d’euros et un rendement brut annoncé de 15%, cette initiative illustre la diversité des placements proposés : entre immobilier de prestige et culture populaire, l’investissement prend des formes inattendues.
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Si les risques inhérents à ce type de financement ne peuvent être ignorés, BeeBonds affirme les limiter grâce à des suretés, des garanties et un accompagnement juridique renforcé. La clé, insiste Joël Duysan, reste la diversification : « Comme dans toute structure d’investissement intelligente, il est bon et prudent de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. »
En démocratisant l’accès au financement privé et en le reliant à des projets tangibles, BeeBonds incarne une tendance de fond : celle d’une épargne citoyenne qui redonne sens et proximité à l’acte d’investir.
Article inspiré par la newsletter de Lobby du 19 septembre 2025 écrite par Françoise Wallyn et François Didisheim, fondateur de Lobby. Retrouvez la revue des cercles du pouvoir, ici
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