L’œuvre explosif de Picasso, qui en a déjà vu de toutes les couleurs, supportera-t-il cette mise en scène ultra polychrome, scandée par le motif des rayures qui fit, dans les années 1990, le succès du couturier… après que le peintre y eut enfermé ses Femmes assises et ses Pleureuses et qu’il se fit tirer le portrait – en marinière – par Robert Doisneau ? À vous d’en juger… Quoi qu’il en soit, l’exposition offre un panorama complet de l’œuvre depuis La Mélancolie bleue jusqu’aux bad paintings des dernières années, en passant par “le laboratoire cubiste” des années 1906-1914, le classicisme des années 1920 ou le biomorphisme des années 1930.

Parmi les événements majeurs du cinquantenaire, citons Picasso et la Préhistoire au musée de l’Homme, à Paris (jusqu’au 12.06) ; Les Paysages de Picasso (jusqu’au 21.05) au Mint Museum de Charlotte (Caroline du Nord) ; puis au Cincinnati Art Museum (Ohio, jusqu’au 11.10) ; Picasso. Matière et corps au Museo Picasso de Malaga ; Picasso et les céramiques espagnoles au Museu del Disseny de Barcelone ; Picasso – El Greco au Prado, cet été ; et enfin, cet automne, Picasso. Le Sacré et le profane au Museo Thyssen-Bornemisza (Madrid), Picasso. Matière et corps au Museo Guggenheim (Bilbao), et Picasso. 2023 dessins au Centre Pompidou.

En couverture : Pablo Picasso, Tête de taureau, 1941, Selle et guidon, cuir et métal, 33,5 x 43,5 x 19 cm CopyrightRMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Mathieu Rabeau © Succession Picasso 2022