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Lucia d'Hainaut

02 February 2023

Amoureuse de la langue française, Tatiana Potapova (née à Moscou en 1977) s’installe en Belgique en 1996. Et si, petite fille, elle présente de claires prédispositions pour les arts plastiques, c’est néanmoins le droit et le management qui emportent, dans un premier temps, sa préférence. “Fille d’ingénieurs, j’ai grandi dans un environnement qui n’envisageait pas l’art comme une option professionnelle. Cependant, j’ai toujours aimé créer. Je suivais des cours de céramique, je recopiais les albums d’anatomie de mon frère qui étudiait alors la médecine. Cela a toujours fait partie de ma vie.” Après quinze ans au service de grandes compagnies internationales, elle revient à ses premières amours. Sculptrice passionnée, elle livre des œuvres tout en légèreté. Les enfants et les animaux y tiennent les premiers rôles. D’emblée, son travail est chaleureusement encouragé par sa belle-famille. Un précieux soutien lui donnant irrésistiblement l’envie de continuer… Aussi, si l’artiste réalise ses premières ventes au sein de sa famille, il ne faudra pas attendre longtemps pour la voir acquérir une reconnaissance auprès de collectionneurs d’art en Belgique et à l’étranger qui soutiennent, à leur tour, sa production.

L'artiste devant l'œuvre en bronze intitulée "Départ" (2020)

Ses œuvres sont habitées d’une puissante énergie, la même qui l’anime au quotidien. Celle-ci se traduit dans les poses qu’elle choisit d’immortaliser… Ça danse ! Ça saute ! Ça s’envole aussi. Et c’est bien le tour de force de cette artiste : mettre en mouvement l’immuable. Ses bronzes débordent de vie. Un résultat né de son goût marqué pour la technicité, très certainement hérité de ses parents ingénieurs. Armée d’une détermination incomparable, l’artiste ne ménage pas ses efforts pour obtenir des œuvres qui semblent quitter le sol.

Tatiana Potapova, Fly me to the moon, bronze, 85x20x20

Dans l’espace public, nous découvrons avec joie quelques réalisations emblématiques. Placé dans un environnement exceptionnel, en bordure du Lac Leman, Big Freedom (Prix du public de la Biennale de la Sculpture à Montreux) incarne tant la malice propre à l’enfance que la liberté. Plus près de chez nous, devant la maison communale de Tervuren, trois rapaces. Ce travail, commande d’une société immobilière pour un nouveau bâtiment, a nécessité de nombreux mois d’observation d’une buse confiée par le garde-chasse de Tervuren et des faucons naturalisés, prêtés par le musée de Lavaux-Sainte-Anne, pour que l’artiste parvienne à saisir si subtilement l’énergie et le dynamisme d’un rapace en vol. Défi lancé, pari tenu ! Le réalisme est troublant…

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Dans le parc de Tervuren, ouvert au public en mai et sur rendez-vous tout au long de l’année

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