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Sunday Charmers : ce rêve bleu

Belgian BandMade in BelgiumMusique

Maxime Delcourt

18 June 2025

Depuis Bruxelles, Sunday Charmers est de ces groupes qui redonnent l’éclat au post-punk et à la new wave. Le guitariste et chanteur de la bande, Étienne Donnet, raconte les coulisses de Grandblue, un troisième album optimiste, groovy et porté par une belle ambition : redorer le blason de la mélancolie.

Eventail.be – Sur Grandblue, votre nouvel album, on sent l’envie d’aller vers des thèmes différents, comme l’hypersensibilité et la santé mentale. C’est une façon d’aller vers plus d’intimité ?
Étienne Donnet –
Au départ, on avait tendance à parler essentiellement d’amour – un sujet un peu inépuisable (rires). Grandblue étant notre troisième album, j’avais envie de parler d’autres types de sujets, parfois plus intimes, d’autres fois non, mais qui me permettaient en tout cas de m’amuser avec le concept même de mélancolie. Traditionnellement, c’est un terme auquel on associe des émotions assez tristes. À l’inverse, je voulais signifier le fait que la mélancolie peut aussi être quelque chose de beau, de lumineux, qu’en plus d’être un sentiment universel, elle nous permet de voir le monde avec un peu plus d’intensité.

– D’où, j’imagine, la couleur bleue, très présente sur l’album, de son titre jusqu’à cette pochette où on vous voit enfants…
C’est tout à fait ça ! On a eu envie de mêler cette couleur, qui condense pas mal d’émotions, avec le terme “blue”, en anglais, qui évoque la tristesse. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de blues… Or, comme je le disais, on voulait transformer cette mélancolie en une force. Le bleu nous semblait être le bon choix pour accompagner cette idée, dans le sens où ça évoque le calme, l’apaisement, l’été, etc. Des éléments que l’on n’associe pas avec la tristesse, quoi (rires).

– Côté écriture, le fait d’aller vers des sujets plus introspectifs a dû être un sacré challenge, non ?
C’est surtout l’écriture des morceaux en français qui a été le plus difficile, dans le sens où ça oblige de se mettre à nu, d’être sans filtre face au public. On avait déjà une chanson en français sur l’album précédent, mais là Talisman, je sens bien que j’y ai mis toutes mes tripes à chaque fois que je l’interprète. C’est un morceau qui parle d’une situation compliquée, d’une relation à la lisière de la rupture. Contrairement à Rêve(s), qui est plus le résultat d’une vision hallucinée, Talisman, c’est vraiment le reflet d’un moment difficile. Mettre des mots sur ce genre de souvenirs, ce n’est jamais simple.

– Parmi vos influences, il y a The Cure, Mazzy Star, Joy Division ou The Jesus and Mary Chain. Tu dirais qu’une chanson d’un de ces groupes pourrait définir ce que vous avez essayé de capter sur Grandblue ?
C’est difficile de faire un choix, mais ce serait sans doute Lovesong des Cure, dans le sens où cette chanson part d’un sentiment particulier pour toucher à l’universel, où on sent le groupe à fleur de peau, où le morceau dégage une réelle puissance alors qu’il est clairement chanté comme une complainte. Et puis il y a ces claviers typiques de la fin des années 1970, cette guitare acoustique reverbérée. Ça me touche à chaque fois !

© Sunday Charmers

– Tu parles de toucher à une certaine forme d’universalité. C’est ce qui vous intéresse avant tout dans le format pop ?
Cet album, c’est clairement celui d’un groupe qui reste fidèle à ses influences post-punk et new wave, mais qui essaye aussi d’être plus direct, plus énergique. On ne voulait pas sonner comme les Cure ou Joy Division. On voulait amener notre touche un peu groovy, qui nous caractérise, travailler la production et les sonorités afin que Grandblue sonne moderne et qu’il trahisse une certaine évidence à chaque chanson.

Photo de couverture : © Sunday Charmers

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