Camille Misson de Saint-Gilles
31 July 2025
“Ik breng al zo’n vijftien jaar zomers door in Capri en elke keer als ik mensen erover vertel, roepen ze: ‘Maar hoe kan dat nou? Het is een hel geworden met al die toeristen!” Ik word heen en weer geslingerd tussen de wens om dit idee te bevestigen, om de invasie niet nog groter te maken, en journalistieke eerlijkheid: Capri heeft nog steeds veel charme, je moet alleen een paar sleutels hebben. De eerste regel is om alleen te komen of met z’n tweeën, misschien met nog een paar vrienden, maar zeker niet als groep. Dat doet per definitie de reden om te reizen teniet: een verandering van omgeving. Als je met z’n tweeën bent, en nog meer als je alleen bent, ga je op in het landschap, je doet er geen afbreuk aan. De cruiseschepen die elke dag hordes uitgeputte toeristen uitstorten, zouden voor de kust tot zinken moeten worden gebracht! De tweede regel is om meerdere dagen te blijven, want heteiland is uitgestrekt en openbaart zich maar geleidelijk. Van Marina Grande tot Lido del Faro, Capri heeft een overvloed aan verleidelijke plaatsen om te bezoeken, om nog maar te zwijgen over de grote natuurlijke schoonheid. Als de blauwe grot en de faraglioni (de rotsachtige uitlopers ) het beroemd hebben gemaakt, biedt het prachtige bucolische wandelingen waar geen enkele toerist te bekennen is.
De auteur in de voetsporen van Axel Munthe. Éric Jansen
De sfinx, embleem van Villa San Michele. Éric Jansen
Kyle J Little
“Pour ma part, son pouvoir de fascination réside essentiellement dans les personnalités qui y ont séjourné. Connaître un peu leur histoire et suivre ces fantômes dans les ruelles change complètement le regard et la perception des choses. Contrairement à la plupart des lieux de vacances, Capri est encore couverte de maisons anciennes et chacune a hébergé des figures hors du commun. Au fil du temps, écrivains, artistes, altesses royales en quête d’hédonisme, dandys esthètes rêvant d’Arcadie, excentriques en tous genres, ont imprimé leur marque et leur passage flotte dans l’air.
“La villa San Michele du gentil docteur suédois Axel Munthe (1857-1949) est fameuse et à raison, elle est quasiment intacte, avec sa collection d’antiquités, sa longue pergola et son fameux sphinx. La villa Lysis du plus torturé Jacques d’Adelswärd-Fersen (1880-1923) a été restaurée. Vidée de ses meubles, elle n’en a pas moins fière allure et son site invite à la rêverie. Autre lieu de contemplation, les ruines de la villa Jovis où l’empereur Tibère passa les dix dernières années de sa vie, dans une ambiance libidineuse si l’on en croît la légende. Ce parfum peut ajouter du piquant à la balade. Enfin, la Casa Malaparte fait aussi partie de l’histoire de Capri. Privée, elle n’ouvre pas sa porte, mais le chemin pour s’y rendre est de toute beauté et si l’on connaît un peu la vie de son propriétaire, son architecture prend tout son sens. Ces quatre lieux emblématiques sont les plus connus, mais il existe des dizaines d’autres maisons au destin tout aussi romanesque. Leurs silhouettes se dressent encore en haut de Marina Grande, autour de la via Tragara ou au-dessus des faraglioni. Au fil de mes séjours, j’ai recueilli beaucoup d’anecdotes à leur sujet et ces vestiges d’un passé flamboyant me sont devenus familiers. Ils rendent la promenade amusante et j’ai pensé qu’il était intéressant de les partager.
Via Tragara herbergt nog steeds een aantal elegante oude huizen. Éric Jansen
De Villa Discopoli, waar de schrijver Rainer Maria Rilke verbleef. Éric Jansen
“Vous me direz qu’il n’y a pas que la culture et qu’en vacances, on a envie de baignade et de bronzage. Pas de problème. Contrairement à ce que ses falaises laissent supposer, Capri a de très jolies plages… organisées, à l’italienne, en un mot, payantes. Mais cela fait partie du charme : les matelas blancs, les parasols, le garçon de plage et le restaurant à la décontraction très étudiée. J’en dresse la liste, donne les petits secrets pour y avoir ses entrées, et sème là encore quelques anecdotes. Cette ambiance ensoleillée fait immédiatement penser à l’autre aspect de Capri : la dolce vita élégante et bronzée qui s’y est épanouie après-guerre. Terrain de jeu des actrices internationales, auxquelles se mêlaient les icônes de la jet society comme Jackie Kennedy, l’île a été pendant une vingtaine d’années l’expression la plus aboutie du glamour. Et il en reste encore quelque chose. Sur la piazzetta, au moment de l’aperitivo, les terrasses des cafés, avec leurs fauteuils en rotin, rappellent les années 1960 et tout le monde ou presque fait un effort vestimentaire. Idem au moment du dîner sous les citronniers de Da Paolino ou chez Aurora. On y croisait il n’y a pas si longtemps Valentino… J’avoue que dans ce carnet de voyage, je propose une promenade un peu nostalgique, mais en fait, c’est ce qui rend Capri unique : on se prend à rêver d’une autre époque. La parenthèse s’entrouvre. Tout semble encore là, à portée de main. Le monde a changé, mais ici moins qu’ailleurs.”
Photo de couverture : Les célèbres faraglioni au large de l’île. © Roman Babkin, shutterstock.com
Boek
Een zomer in Capri
Auteur
Éric Jansen
Uitgever
Gourcuff-Gradenigo
Uitgang
Juni 2025
Op internet
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