GreenHouses : tutoyer les étoiles

« Le secteur avait un genoux à terre, mais nous voulions montrer qu'il y avait encore moyen de proposer quelque chose de positif, qui donne du plaisir et de la joie aux gens » raconte Mike Becko, co-fondateur (avec Benjamin Gersdorff) de ID Event, une société active dans le milieu de l'événementiel. Aux arrêts forcés, les deux entrepreneurs ont dû réinventer leur métier : « en temps normal, on est toujours à 120% dans ce que nous organisons. Là, d'un coup, nous avons vécu une situation où nous avions du temps, le temps de réfléchir et de se poser ». C'est donc en plein confinement que GreenHouses est né.

GreenHouses, c'est un restaurant éphémère qui propose une expérience culinaire gastronomique dans de petites serres en pleine nature. « Nous avions déjà plusieurs idées d'expériences culinaires, mais le confinement a permis de les mettre en pratique » se souvient Mike Becko.

Chez GreenHouses, l'expérience commence sur le parking du parc NovaRode, en plein centre de Rode-Saint-Genèse. À la sortie de votre voiture, un shuttle vient vous chercher pour vous emmener aux serres, regroupées autour d'un étang d'où jailli en son centre une fontaine. Ici, la nature est laissée la plus sauvage possible pour garantir une expérience authentique.
Le dîner servi dans une serre (de 2 à 6 personnes) propose un menu éphémère unique en quatre services. « L'idée, c'était d'avoir un projet avec nos traiteurs événementiels habituels pour les relancer avec nous ». En cuisine, c'est d'abord Alexis Loriers (le fils du prestigieux traiteur Jean-Michel Loriers) qui s'est installé derrière les pianos de GreenHouses. Ont suivit, les traiteurs Benjamin Schijns, Great, Vincent Weiss et même Brut.

Et puis Choux de Bruxelles est arrivé, et dans les casseroles de ce très beau traiteur bruxellois se trouvait... Mallory Gabsi, la coqueluche de la gastronomie belge. L'expérience plait tellement au jeune chef qu'il parvient même à faire venir, pour une semaine, Adrien Cachot, l'enfant terrible de la dernière saison de Top Chef, son pote avec qui la complicité est totale (leur restaurant éphémère à Paris a dû fermer, dépassé par son succès !). Ce dernier n'a pas hésité à remettre le couvert avec sa désormais célèbre sucrine fumée, condiment salade et mer, et fait le show avec son impressionnant flamabadou médiéval qui, sans jeux de mots, avait déjà enflammé la plus célèbre émission culinaire du PAF francophone !

Et ce n'est pas fini ! Mallou reste aux commandes du GreenHouses jusqu'au 17 septembre. Date à laquelle il cédera sa place à Christophe Hardiquest (excusez du peu). Le chef aux deux étoiles de BonBon quittera exceptionnellement sa cuisine, alléché par la possibilité de travailler jusqu'à la fin du mois avec Charles Kaisin ! L'un des meilleurs scénographe au monde associé à l'une des plus fine toque du pays : les dernière soirées au GreenHouses s'annoncent mémorables. Quel plus beau feu d'artifice pour parachever se succès phénoménal : prévu pour durer un mois, GreenHouses en vivra donc presque 4 en définitive. Et après ?

Mike Becko et Benjamin Gersdorff n'en resteront heureusement pas là. Ils planchent d'ors et déjà sur une édition hivernale qui proposera, en 7 services, une expérience culinaire bistronomique autour de la cuisine montagnarde et des produits de la montage haut de gamme.

Une première esquisse du GreenHouses Winter Edition prévu pour cet hiver © DR/GreenHouses

En été ou en hiver, GreenHouses propose à tous les gastronomes de tutoyers les étoiles, dans l'assiette, et à ciel ouvert !