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Lobby Awards : qui flop le mieux ?

HLCLobby Awards

François Didisheim

14 February 2023

Les flops représentent une véritable institution de l’édition d’hiver du magazine Lobby et de ses Lobby Awards. Ceci, depuis la création de la cérémonie. On vous rassure tout de suite, 2022 n’a pas échappé pas à la règle. D’autant plus que l’année écoulée ne fut pas avare en ratés de tout genre… Et ça vaut vraiment la peine de revenir sur ces délices !

Ce n’est pas un award comme les autres. Ce n’est d’ailleurs pas un prix. Mais les flops sont une vraie tradition des Lobby Awards. Chaque année, le magazine et sa cérémonie de remise des prix s’arrêtent sur les plus gros “fails” de l’année. Petit florilège ci-après.

Le premier qui vient en tête est bien sûr le parcours (…très court) de nos Diables Rouges à la Coupe du Monde au Qatar. Loin de nous l’idée de tirer sur une ambulance, mais il faut bien reconnaître que les Diables nous ont à nouveau déçu. Et pas qu’un peu. Cette génération de joueurs, qu’on a qualifiée de dorée, n’aura donc remporté aucun trophée…

© Peter De Voecht/Photo News

Qatar toujours, mais côté politique cette fois. S’il est bien une question qui a longuement divisé la classe politique belge, c’est le boycott, ou non, de cette Coupe du Monde. C’est ainsi que notre ministre des Affaires Etrangères, Hadja Lahbib, a été désignée pour aller supporter les Diables Rouges dès la phase de groupes du tournoi. Ce qui, en définitive, était préférable, vu le parcours de nos joueurs… Sans faire de l’analyse politique à deux sous, on peut quand même se poser des questions sur les convictions profondes de nos élus. La défense des minorités et des Droits de l’Homme passe visiblement au second plan quand il y a une Coupe du Monde et, surtout, un partenaire qatari à ne pas froisser, tant sa puissance financière est grande.

La ministre des affaires étrangère, Hadja Lahbib,, en discussion avec Gianni Infantino, lors de la Coupe du Monde de football au Qatar © Vincent Kalut/Photo News

Revenons en Belgique et à Bruxelles, aussi appelé “enfer” par les automobilistes, depuis que le formidable plan Good Move a été mis en place. L’objectif de ce machin est, selon le communiqué officiel, de réduire le trafic de transit dans les axes moins importants et de donner plus de place aux piétons, aux cyclistes et aux transports publics. Suite à ce plan régional, plusieurs communes ont mis en place des nouveaux plans de circulation. Et c’est là que se situe tout le problème. À croire que cette circulation a été imaginée par des responsables qui ne roulent jamais en voiture… à Bruxelles. Fronde de certains quartiers concernés, demande de consultation des Engagés (ex-CDH), plan annulé en catastrophe dans certains quartiers comme à Cureghem… Et ce n’est là qu’une liste non-exhaustive des conséquences de la mise en place de Good Move.

Bart Dhondt (échevin de la Mobilité et des Travaux publics) et Arnaud Pinxteren (échevin de la Petite enfance, de la Participation citoyenne et de la Rénovation urbaine) et Elke Van den Brandt ministre bruxelloise de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière) présentent le plan de mobilité Good Move © Philip Reynaers /Photo News

Mais la Mais la Wallonie n’est pas en reste. Attention, v’là le greffier. Frédéric Janssens himself ! Personne ne connaissait ce personnage. Aujourd’hui plus personne n’ignore ses qualités humaines : il est décrit comme un chef exigeant dont les sautes d’humeur créaient un sale climat au travail. Un perfectionniste qui tournait à la stature du maniaque, qui humiliait et insultait son personnel pour des erreurs futiles (largeur d’une marge dans un document, mauvais usage de la virgule…) et qui usait de méthodes douteuses pour punir celui ou celle qu’il avait en grippe (suppression de congé en dernière minute, blocage de tout un service jusque tard en soirée tant que le problème n’était pas réglé…), qui humiliait en public et qui jetait même sa perforatrice à la tête du personnel… 

Frédéric Janssens © Photonews

Outre le harcèlement de ses subordonnés, on parle aussi de mauvaise gestion, de dépenses excessives ou de prestige et de voyages à l’intérêt discutable. Comme par exemples : 4.646 € dépensés pour un aller-retour vers Los Angeles en juillet 2018, 4.308 € pour trois jours à Montréal et Ottawa en avril 2019, 4.887 € pour un colloque à Nashville en août 2019, etc. Pas mal, non ?

Plus de détails croustillants et d’autres flops majestueux sont à retrouver dans le magazine Lobby 58 que vous trouverez ici.

Newsletter Lobby du 10 février 2023, rédigée par François Didisheim, fondateur de Lobby. Retrouvez Lobby, la revue des cercles du pouvoir, ici.

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Chaque année, des milliards de litres d’eau disparaissent à cause de fuites non détectées, alourdissant la facture des bâtiments et pesant sur les ressources naturelles. La start-up bruxelloise Shayp s’attaque à ce fléau avec une technologie de pointe qui identifie les anomalies en temps réel. Une innovation saluée par le Lobby Award de l’Innovation, qui récompense son engagement en faveur d’un immobilier plus durable.

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Eisenhower, leader historique

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Nouvelle année, nouvelles résolutions (qu’on tiendra ou pas) et, surtout, nouvelle édition des Lobby Awards ! La cérémonie se tiendra le mardi 21 janvier à l’AG Campus de Bruxelles, et en l’attendant, on vous propose de décortiquer ce que signifie vraiment être un Leader. Pour ouvrir le bal, en tant que fondateur de Lobby, François Didisheim s’est frotté à une question qui pique un peu : s’il ne fallait retenir qu’un leader dans l’histoire, qui serait-ce ? Celui qui est aussi le nouvel homme fort de L’Eventail a tranché : Dwight D. Eisenhower.

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