La poésie d’Albert Baertsoen

Albert Baertsoen (1866-1922) ouvre ainsi le bal avec une rétrospective de ses vues citadines ou champêtres aux lumières tamisées. Bien que moins connu aujourd’hui, ce peintre qui fut aussi un dessinateur, un pastelliste et un graveur de talent a marqué la fin de siècle, gagnant d’emblée la médaille d’or du Salon d’Anvers de 1888, à vingt-deux ans à peine. Son amour pour sa ville d’origine le pousse à en immortaliser les moindres recoins, arpentant les quartiers les plus improbables, fasciné par les changements qui s’opèrent dans la cité médiévale qui, peu à peu, change de visage. Il plante volontiers son chevalet dans la campagne environnante, suivant inlassablement le cours de l’Escaut. En 1897, il s’installe dans une luxueuse péniche et sillonne les réseaux de canaux belges et néerlandais, peignant leurs eaux changeantes qui reflètent ponts et maisons typiques. Ami de Frits Thaulow et d’Henri Le Sidaner, Bartsoen expose à Venise ou encore à Vienne, fort d’une notoriété qui s’affirme au tournant du siècle. L’exposition donne un coup de projecteur sur son coup de pinceau délicat et atmosphérique, une vraie (re)découverte !