Formé auprès d’Abraham Janssens, le jeune Anversois a fait le voyage en Italie où il est subjugué par la peinture révolutionnaire de Merisi da Caravaggio et de son suiveur direct, Bartolomeo Manfredi. À son retour, il parvient à fusionner brillamment les influences du Nord et du Sud et livre des scènes de genre monumentales, peuplées de musiciens et d’élégants personnages à la gestuelle étudiée. On y décèle un clair-obscur méridional, un sens aigu de la théâtralité et un naturalisme patent.

Fils de tailleur, il rend les textiles avec maestria, utilisant une palette chromatique renommée pour ses bleus, ses violets, ses rouges et ses jaunes, particulièrement éclatants. Mort à quarante ans, il eut pourtant une carrière jalonnée de nombreuses créations parmi lesquelles on ne peut oublier les compositions religieuses ou allégoriques. Des œuvres de Valentin de Boulogne ou d’Hendrick ter Brugghen viennent compléter ce panorama qui redonne une visibilité méritée à cet éminent artiste.