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L’Art comptant pour… rien

ArtArt ContemporainFun Fact Arty

Bertrand Leleu

07 May 2025

Que l’on applaudisse ou que l’on exècre l’insolence d’artistes tels que Maurizio Cattelan, beaucoup y voient la naissance d’un art contemporain totalement déconnecté du réel et gouverné par le vide. Pourtant, cet état de fait ne date pas d’hier.

En 1958, Yves Klein est un jeune peintre débutant. L’inventeur de l’IKB (International Klein Blue) n’est pas encore célèbre, mais il commence à faire parler de lui. En effet, lors de son exposition à la galerie Iris Clert, Yves Klein vend une œuvre qu’il a intitulée Le Vide. Pour cela, il a mis en vente un espace nu, une galerie sans aucune œuvre visible, avec un certificat attestant que l’acheteur possédait un “vide”. Le prix était de 5000 francs français (une somme considérable dans les années 1950). À l’époque, le concept a secoué le marché artistique et bousculé les idées traditionnelles sur ce qui doit constituer “l’Art”. Un collectionneur a immédiatement été fasciné à l’idée de posséder quelque chose d’intangible, une œuvre existant uniquement dans l’esprit et l’expérience du spectateur. Cela montre à quel point l’art peut dépasser la simple matérialité pour toucher des concepts plus profonds, tout en perturbant les attentes du marché, domaine où un achat est déterminé par sa valeur concrète ! Cette œuvre illustrait à quel point le marché de l’art peut surprendre autant que l’art lui-même, et comment les concepts de valeur et d’authenticité sont constamment redéfinis. Les nombreuses réactions après la vente aux enchères d’une banane pour 6,2 millions de dollars, en novembre dernier à New York, ne sont finalement que le prolongement d’une histoire qui n’en finit pas de se redéfinir…

Photo de couverture : Photo de l’exposition Le Vide à la galerie Iris Clert, à Paris, en 1958. © Succession Yves Klein

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