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Mohammed VI, la soixantaine royale

Maison AlaouiteNews Gotha

Christophe Vachaudez

21 August 2023

Á la tête d’un pays qui bénéficie encore d’une stabilité certaine au cœur d’une Afrique du Nord en piteux état, le roi Mohammed VI semble demeurer un garant pour la cohésion d’un Maroc qui s’ancre dans la modernité. Vingt-troisième souverain de la dynastie alaouite, le monarque vient de célébrer ses 60 ans, un cap important pour un homme que l’on dit de santé fragile

Fils du roi Hassan II et de Lalla Latifa, Mohammed est formé au Maroc, étudiant les sciences politiques et le droit public. En 1988, il est envoyé à Bruxelles pour effectuer un stage à la Commission européenne alors qu’à dix ans, il représente déjà son père aux funérailles de Georges Pompidou. Six ans plus tard, il conduit une délégation à travers l’Afrique se rendant successivement au Sénégal, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Nigéria… il n’a que seize ans mais n’a pas vraiment le choix. Il doit assumer et assurer la continuité.

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En 1993, le prince héritier décroche un doctorat en droit à l’université de Nice. Alors qu’il va fêter ses 46 ans, son père, le roi Hassan II, symbole d’un régime fort et autoritaire meurt le 23 juillet 1999. Son fils est officiellement intronisé une semaine plus tard. Les Marocains espèrent des assouplissements et Mohammed VI ne les déçoit pas puisqu’à peine monté sur le trône, il laisse présager des réformes. Elles s’appliqueront en douceur et s’égraineront au fil des années car les institutions du pays, confrontées aux risques de l’islamisme et aux troubles du Sahara occidental, ne peuvent se permettre la faiblesse. Toutefois, le Roi parvient à imposer ses vues dans un domaine important comme l’éducation. Au niveau politique, il fait de l’équilibrisme, conciliant ses sympathies naturelles pour les pays du monde arabe, et en particulier pour la Palestine opprimée par Israël, tout en entretenant des liens forts avec l’Europe et les États-Unis. Il apportera aussi son soutien aux pays touchés par le printemps arabe et réintégrera l’Union africaine en 2017, après 33 ans d’absence. 

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Au Maroc, le souverain dispose de palais royaux à Meknès, Tétouan, Casablanca, Fès, Marrakech, Agadir, Ifrane, Oujda et Rabat, mais il se réfugie souvent à New York, dans son château de Betz, dans l’Oise, à Paris où il possède un hôtel particulier ou dans sa propriété du Mali où, au goût de certains, il passerait beaucoup trop de temps. Côté vie privée, il a épousé en 2002 l’éblouissante Salma Bennani dont il aura deux enfants, l’héritier, Moulay Hassan, et une fille, Lala Khadija qui remplissent déjà tous les deux des engagements officiels. Contre toute attente, le couple aurait divorcé en 2018 et depuis, celle que l’on avait rebaptisé Lalla Salma a totalement disparu, comme volatilisée.

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Plus récemment, le souverain a suscité l’inquiétude après plusieurs interventions chirurgicales mais il semble avoir pu les surmonter avec succès, pouvant compter sur la sollicitude de son frère, Moulay Rachid, et de ses trois sœurs, Lalla Asmaa, Lalla Meryem et Lalla Hasna. En dépit de violations des droits de l’homme, toujours signalées, une liberté de la presse relative et une fortune estimée à plusieurs milliards dans un pays où l’inégalité sociale se creuse, le Roi, commandeur des croyants et chef de l’armée, reste un garant de la pérennité d’un Maroc gagnant.

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Vernissage Art Brussels 2025

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C’est au Palais du Heysel qu’avait lieu l’inauguration de la foire d’art contemporain Art Brussels, l’une des plus grandes d’Europe, regroupant pour sa 41e édition 165 galeries venues de trente-cinq pays. © Constance le Hardÿ de Beaulieu

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