Spectacle d'été : Jusqu'à ce que la mort nous sépare

Peut-on dire n’importe quoi, à n’importe qui, n’importe quand et sur n’importe quel sujet ? La pièce de Salomé Lelouch (la fille du cinéaste) montre clairement que toute vérité n’est pas bonne à dire, que la franchise totale confine parfois à la bêtise et que les interlocuteurs de mauvaise foi peuvent être horripilants (et très drôles en l’occurrence).

En cette fin d’année, le Théâtre de la Toison d’Or (TTO) présente une pièce qui a, sur le papier, tout d’un opéra bouffe. Pourtant, en racontant l’histoire de Florence Foster Jenkins, la pire soprano de tous les temps, et de son pianiste, Cosmé McMoon, le metteur en scène Emmanuel Dell’Erba y a vu, au-delà de la bouffonnerie et du comique, une fable sur l’amitié et le mensonge. Nous l’avons rencontré.

La mise en scène réalisée par Alain Leempoel pour ce Kean, pourtant déjà revisité par Sarte, est à ce point créatrice et novatrice qu’elle constitue en soi une nouvelle adaptation de la pièce originale de Dumas.

Une rencontre entre un cardinal et un pape qui veulent tous deux renoncer à leur ministère. De cette entrevue naitra une situation inédite et une mutation majeure de l’Église catholique. Brillante initiative de la Comédie Volter de présenter la création mondiale en langue française de cette excellente pièce écrite en 2017 par le néo-zélandais Anthony McCarten.

Après le succès de son saisissant premier roman, Le bal des folles, brillamment adapté au cinéma par Mélanie Laurent, Victoria Mas, fille de la chanteuse Jeanne Mas dont elle a hérité de la passion des mots, nous plonge dans les heures sombres de la révolution française. Un roman épistolaire qui a pour toile de fond le triste destin des enfants de Louis XVI et Marie-Antoinette, mais aussi, et surtout, celui de leur gardien, dans la Tour du Temple.

L’un des films les plus attendus du Festival est “The Chronology of Water” (sélection Un certain regard), le premier long métrage réalisé par Kristen Stewart et produit par Ridley Scott himself. Le film, basé sur les mémoires du même nom de Lidia Yuknavitch (interprétée par Imogen Poots), suit Yuknavitch alors que sa carrière prometteuse déraille à cause de la drogue et de l’alcool. Elle finit par s’en sortir, devenant une écrivaine remarquée et collaborant avec Ken Kesey pour son roman « Caverns » ( Jim Belushi, parfait). Quasi expérimental, truffé d’images cérébrales et de réminiscences sonores, “The Chronology of Water” nous plonge dans les douleurs et des traumatismes indicibles.

Bruxelles s’apprête à célébrer l’Œuvre d’Isabelle de Borchgrave, figure majeure de l’art belge disparue en 2024, lors d’une vente aux enchères exceptionnelle de 68 lots, organisée par Bonhams Cornette de Saint Cyr le 17 juin prochain.

Les ventes aux enchères du début d’année ne sont apparemment pas influencées par l’actualité géopolitique. Dans chaque domaine de spécialité, les chefs-d’œuvre ne laissent pas les collectionneurs indifférents et les adjudications caracolent dans un imperturbable ballet.