Les deux magots

Avec seulement 4% de la surface du terroir viticole français, la Bourgogne peut se targuer d’une notoriété inversement proportionnelle à son importance géographique. Et justement, s’il y a une région viticole emblématique où la qualité du terroir confère à ses vins une identité unique au monde, c’est bien celle-ci. Le marché ne s’y trompe pas, avec une demande qui ne fléchit pas, malgré les prix qui flambent. Le bourgogne est-il ainsi devenu un nectar inaccessible réservé à une riche élite d’amateurs ? Pas si sûr…

Le soleil est écrasant ce matin. Nous sommes samedi, il n’est que 8 heures et le mercure accroché au mur de la Tour Sarrasine, notre maison de famille indique déjà 23 degrés. J’ai choisi de me rendre au marché de la Favière. Ici à Bormes-les-Mimosas, c’est une institution. J’ai envie de goûter une olive noire. Sentir un citron et respirer le parfum du romarin frais. J’ai envie de solitude. De normalité. Je m’appelle Guillaume et dans deux mois, je dirigerai mon pays.

C’est la fiesta à Lille et les événements s’enchaînent autour de ce thème infiniment joyeux que les Flandres ont toujours pratiqué avec une gouaille unique. Beaucoup d’art contemporain, certes, dans les quartiers et dans la périphérie, mais surtout une exposition locomotive, un peu belge de surcroît, au Palais des Beaux-Arts.