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Il n’a pas fallu plus de sept minutes aux malfrats pour s’emparer d’un ensemble de bijoux historiques à la valeur inestimable au nez et à la barbe des gardiens et des services de sécurité. Un monte-charge, quelques cônes placés sur la route, et voilà les voleurs déguisés en ouvriers ouvrant à la disqueuse l’une des fenêtres de la galerie d’Apollon donnant sur le quai François Mitterrand.

Maître italien de la pré-Renaissance, Cimabue, avant Giotto et Duccio, a, le premier, rompu avec la tradition des icônes byzantines en introduisant l’humanité dans la peinture.

Grand protecteur des arts et des sciences, l’empereur Rodolphe II (1552-1612) – dont la célèbre Kunstkammer fut considérée comme l’un des plus beaux cabinets de curiosités d’Europe – développa une passion pour l’étude de la nature. Une passion alimentée par les travaux des savants et des artistes réunis à sa cour, comme l’atteste une intéressante exposition du Louvre.

Alors que le Louvre défraie la chronique, rappelons que le musée offre des salles où les visiteurs ne se bousculent pas, à l’exemple du département des arts décoratifs.

À travers plus de 300 œuvres exposées au Louvre, la figure du fou, tour à tour grotesque, tragique et subversive, est explorée dans sa riche évolution historique. De ses premières apparitions dans les enluminures médiévales au renouveau romantique du XIXe siècle, cette incarnation des désordres du monde interroge les relations complexes entre raison, folie et société.

Foisonnantes dans l’univers visuel du XIIIe au XVIe siècle, les figures du fou réapparaissent avec le romantisme dans le paysage artistique au XIXe siècle. À travers plus de 300 œuvres, le Louvre interroge cette omniprésence dans l’art occidental d’une figure aussi drolatique que subversive.

Portraits troublants de vérité (citons le célèbre Portrait d’un vieil homme aux chairs tombantes, lacérées de rides, ou la non moins fameuse Fanciulla de Vulci, jeune fille toute de grâce et de perfection), copies d’originaux grecs renommés (tel le Buste de satyre ivre, véhémente réplique en marbre d’un bronze découvert à Herculanum), œuvres au “style rétrospectif” puisant aux sources du classicisme ou de l’archaïsme grecs, sculptures funéraires…

Œuvre majeure de l’art occidental, La Vierge du chancelier Rolin de Jan Van Eyck (v. 1395-1441) pose bien des questions, dont celle de la représentation, très inhabituelle, de l’enfant Jésus en Salvador Mundi nu ou du commanditaire, le chancelier du duché de Bourgogne, à la même échelle et dans le même espace que la Vierge…