Art déco, le triomphe de la modernité

C’est en 1923 que Guido Marangoni organise la première Biennale internationale des arts décoratifs à la Villa Reale de Monza. Y sont présentées les créations en céramique de Gio Ponti, réalisées par Richard Ginori, les œuvres graphiques de Marcello Nizzoli et les compositions futuristes de Fortunato Depero. Deux ans plus tard, cette manifestation met en relief le mobilier de Jacques-Émile Ruhlmann, mais aussi des créations issues de treize pays, dont l’Allemagne, qui ne seront pas présentées à la grande exposition de Paris en 1925 : peintures, sculptures, arts graphiques, céramique, verrerie, bijoux, textiles, mode… Dans la présentation actuelle, aux côtés de chefs-d’œuvre signés Galileo Chini, Vittorio Zecchin, Alfredo Ravasco ou Adolfo Wildt, on retrouve dix-neuf pièces prêtées par le musée des Années Trente de Boulogne-Billancourt, dont le vitrail Les Biches de Pierre Petit et Josef-Jean-Kef Ray et l’extraordinaire mosaïque dessinée par Paul Jouve et réalisée par Ernest Jean Gaudin intitulée Panthère dévorant un serpent. Dans les années 1930, l’Art déco italien évolue vers le style Novecento, très populaire, avec son retour à l’Antiquité classique, avant de se perdre dans l’art de la propagande.
Photo de couverture : Pierre Petit, Les Biches (détail), vitrail, 1928. © Agnès Zamboni

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