Ces festivités éblouissantes, qui font la gloire de la Couronne de France, sont ordonnancées par Catherine de Médicis ayant fait du divertissement “une véritable politique de diplomatie”.

Elles sont l’œuvre des plus grands artistes du temps. Léonard de Vinci, Rosso Fiorentino, Primatice, Philibert Delorme, Antoine Caron ou Pierre de Ronsard en conçoivent les décors, les costumes, les machineries et les programmes, “des plus solennels aux plus extravagants”. De cet “art de la fête”, toutes les cours d’Europe (Tudor, Habsbourg, Lorraine, Médicis…) s’inspireront, tentant d’égaler ces “excellents artifices et subtiles inventions” déployés avec tant de magnificence à la Cour de France.

Pour en témoigner, une centaine d’œuvres – dont trois tapisseries de la célèbre Tenture des fêtes des Valois venues de la Galerie des Offices de Florence, mais aussi des armes de parade, des peintures et des dessins de costumes – ont été réunies à Fontainebleau. L’un des plus beaux écrins de la Renaissance, dont on ne manquera pas de contempler les sublimes décors de la majestueuse salle de Bal (réalisés à fresque par Nicolo dell’ Abbate sous la direction de Primatice) ou de la Galerie François Ier (dû au Rosso).

En couverture : Blue Polyvitro Crystals, une sculpture de Dale Chihuly de 3 mètres de haut. © Eric Sander