Porté par des noms aussi célèbres que Rubens, Le Caravage, Rembrandt ou van Dyck, le baroque a gagné ses lettres de noblesse à Rome, Naples, Anvers et Amsterdam. La production de Florence est quant à elle, plus confidentielle. Aux émotions exubérantes et aux poses insensées du baroque tel qu’il est communément caractérisé, la version florentine développe une approche sensible, poétique et équilibrée. Un mélange de modération, de douceur et de mélancolie. Loin de la notoriété de ses plus fastueux représentants, le baroque florentin est incarné par quelques noms que le grand public méconnait : Jacopo da Empoli, Jacopo Vignali, Mario Balassi, la dynastie des Dandini, Alessandro Gherardini…

Edifiée en trois parties, cette exposition présente des œuvres appartenant à la collection de la famille Haukohl. L’une des plus grandes collections privées d’art baroque florentin en dehors de l’Italie. Sir Mark Haukohl a passé les trente-cinq dernières années à se concentrer, entre autres, sur le créneau spécifique de l’art baroque florentin auquel il voue une passion personnelle. Aux cimaises bruxelloises, une vue d’ensemble de l’ère baroque à Florence, de ses débuts à son apogée, en passant par toutes ses ramifications. Une sélection complétée d’œuvres du Musée national d’histoire et d’art de Luxembourg (MNHA).

En couverture : Felice Ficherelli, Allegory of Poetry, XVII^e siècle oil on canvas. © Courtesy The Haukohl Family Collection. Photo: Tom Lucas