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  • HLCÉ

Rédaction

18 February 2019

© Richard Hübner/Berlinale 2019

Synonymes de Nadav Lapid, réalisateur français né à Tel Aviv, raconte l'histoire d'un jeune Israélien fauché qui débarque à Paris avec la ferme volonté (pour des raisons qui me restent indéchiffrables) de renier totalement son identité israélienne : refusant de parler désormais hébreu, il ne s'exprime plus que dans un français hésitant, apprenant par cœur dans un petit dictionnaire Larousse les synonymes de chaque expression française. Scénario inconsistant, mise en scène faussement moderne qui accumule les clichés à la mode, Synonymes est un exemple affligeant de cet auteurisme narcissique qui sévit dans le cinéma hexagonal.

Et de surcroît, le jury berlinois nous a concocté unn palmarès décidément franco-français, puisque le deuxième prix (l'Ours d'argent) est allé au long métrage de François Ozon Grâce à Dieu. Cette dénonciation de la pédophilie dans l'Eglise de France trouvera sûrement un écho en raison de son actualité. Mais dans toute la filmographie d'Ozon (un des seuls cinéastes intéressants de sa génération), c'est à mon avis son œuvre la moins personnelle. Ce qui manque – comme dans beaucoup de films de la Berlinale - c'est un style ; Ozon se contente ici d'illustrer un sujet.

 

En conclusion, j'attends beaucoup de la 70e édition du Festival l'an prochain, avec à sa tête Carlo Chatrian, l'actuel directeur du Festival de Locarno. Nouvelle direction, nouvelle orientation, à rebours des mondanités d'un Dieter Kosslick (18 ans aux commandes, un mandat beaucoup trop long).
Et pour finir, la bonne nouvelle. So Long, My Son a trouvé un distributeur en Belgique. On peut donc s'attendre à une sortie prochaine de ce qui restera comme la révélation majeure de la 69e Berlinale.

© Osteria Romna

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