• HLCÉ

Interview : Ken Loach, un cinéaste en révolte

Rédaction Eventail

26 October 2016

© CineFiles Cineart (Ciné-Services)

Présenté au Gala d'ouverture du Film Fest Gent, en présence de Ken Loach, «I, Daniel Blake» a été largement ovationné par le public.

Cette fois, le cinéaste britannique suit le parcours kafkaïen du « citoyen » Daniel Blake, un menuisier de 59 ans qui attend une allocation d'incapacité de travail suite à une crise cardiaque. Daniel se retrouve pénalisé, broyé par le système qui refuse de lui payer son dû. Par hasard, il croise une jeune mère célibataire et ses deux enfants, passée elle aussi sous les fourches caudines de la bureaucratie. « I, Daniel Blake », film sombre non dénué d'humour, a été couronné par la Palme d'Or à Cannes.

Eventail.be - La fiction est-elle le meilleur moyen d'agiter les consciences ?
Ken Loach - J'ai réalisé peu de documentaires. La fiction reste mon mode majeur. Comme dans tous mes films, Paul (Raverty, ndlr) et moi choisissons un contexte. Cette fois, on s'est concentrés sur la bureaucratie et la pauvreté des chômeurs qu'elle génère. Notre point de vue est de mettre au jour les conséquences humaines effroyables des relations entre le chômeur et l'Etat qui est censé l'aider. La fiction permet justement de narrer la relation humaine, l'expérience vécue. Nous voulons raconter une histoire vraie.

 
 © CineFiles Cineart (Ciné-Services)

- Vous êtes plus enragé que jamais

- On ne peut pas être doucereux par ce qu'on découvre. Vous lisez des comptes rendus dans des journaux, vous entendez des déclarations politiques sur ce qui ce se passe. Nous sommes partis dans six villes en Grande Bretagne et c'est la même histoire partout. On ne peut pas ne pas être émus par les gens que nous rencontrons. Leurs histoires sont effroyables. N'ayant même pas les moyens de se déplacer, ils restent enfermés dans leur maison. Des millions de personnes sont concernées. Cela ne vous rend pas heureux.

- Vos films sociaux sont proches du cinéma des frères Dardenne, avec de l'humour en plus ...
- Jean-Pierre et Luc Dardenne sont de bons amis. On s'est déjà rencontrés au Standard de Liège (sourire). Nous aimons être les observateurs de ce qui se passe, des relations entre les êtres. On essaie d'être sincères dans ce qu'on voit, on tente de raconter des histoires qui reflètent au mieux le sens de cette réalité. Plus les conditions sont tragiques, plus les gens sont drôles, tellement leur situation est absurde. La plupart des comédies partent du malheur, de la pauvreté.

 
 
 © CineFiles Cineart (Ciné-Services)
 
 
« I, Daniel Blake » de Ken Loach.
Avec Dave Johns, Hayley Squires, Dylan McKiernan, Sharon Percy.
En salle ce mercredi 26 octobre 2016.

Artcurial : Un ancrage local fort au service des grandes collections

Marché de l'art

Depuis sa création, la maison Artcurial s’est imposée comme une référence dans l’univers des ventes de collections, offrant un accompagnement sur mesure alliant expertise culturelle et valorisation. À Bruxelles, son bureau, situé dans une jolie maison de maître bordant le bois de la Cambre, joue un rôle de passerelle locale. Il accueille expositions et rendez-vous confidentiels, tout en assurant une visibilité des collections avant leur mise en vente à Paris, Monaco, Marrakech ou Bâle.

Setouchi Triennale 2025

Arts & Culture

Événement majeur au Japon, ce festival d’art contemporain est organisé sur les îles de la mer intérieure de Seto, soit dix-sept sites incluant des îles renommées comme Naoshima, Teshima, Shodoshima ainsi que des ports tels qu’Uno et Takamatsu.

Japon

Du 01/08/2025 au 31/08/2025

Publicité

Suzanne Lindon, en femme libre au 19e siècle

Cinéma

Dans “La Venue de l’avenir”, Cédric Klapisch fait le récit d’une aventure familiale qui navigue entre aujourd’hui et le Paris du 19ème siècle. Il suit quatre cousins éloignés (Vincent Macaigne, Julia Piaton, Abraham Wapler, Zinedine Soualem) ayant hérité d’une vieille maison. Leurs recherches les conduisent à leur ancêtre Adèle (Suzanne Lindon). Celle-ci quitte la Normandie pour retrouver sa génitrice à Paris. Elle fait la connaissance de deux artistes en devenir (Paul Kirscher et Vassili Schneider). Suzanne Lindon habite avec une belle sincérité son personnage, dans le milieu artistique de la fin du 19ème siècle. Rencontre sur la Croisette.

Tous les articles

Publicité

Tous les articles