En marge de PARIS +, la 8^e édition de la Paris Asian Art Fair, Asia Now, se tiendra dans le prestigieux Hôtel de la Monnaie, sur les quais de Seine, face au Louvre, tandis que la foire dédiée aux scènes artistiques d’Afrique et de ses diasporas baptisée Also Known As Africa (AKAA), prendra place, pour sa 7^e édition, au Carreau du Temple. Deux foires off qui ont le vent en poupe et qui méritent d’être arpentées…

Si, depuis quelque temps déjà, Paris revient en force sur la scène mondiale de l’art contemporain et si la reprise de la Fiac, rebaptisée Paris +, par Art Basel ouvre bien des perspectives, la multiplication des foires off de qualité durant la Semaine de l’Art n’est pas indifférente au phénomène. C’est d’ailleurs l’ex-directeur de la foire dédiée aux galeries et aux artistes émergents, Paris Internationale, qui a été nommé à la direction de Paris +…

La tenue de la 8^e édition d’Asia Now dans l’un des plus beaux écrins parisiens, le somptueux Hôtel de la Monnaie sis face au Louvre, en dit long sur le succès de cette foire chic et pointue passée d’une vingtaine à une soixantaine d’exposants. Déployée sur plus d’un hectare dans les cours et les salons dorés de l’un des chefs-d’œuvre du néoclassicisme, c’est donc en grand qu’elle poursuivra “son exploration des scènes artistiques protéiformes” égrainées dans toute l’Asie, de la Turquie à l’Océanie, en passant par la Chine et le Golfe persique. Au programme : la dématérialisation de l’art avec l’artiste Cai Guo-Qiang et son projet NFT ; la céramique, tout feu, tout flamme, avec une exposition Mingei confrontant des pièces historiques d’artisans japonais avec des pièces d’artistes contemporains inspirés par cet art populaire, tels Lee Ufan ou Natsuko Uchino ; mais aussi de nombreuses tables rondes, performances et expérimentations artistiques (en open air).

Ce sont aussi les échanges que l’AKAA a mis au cœur de sa manifestation : pour accompagner les projets de ses exposants, elle a créé Les Rencontres, une plateforme culturelle où artistes, galeristes, curateurs, penseurs, critiques… et visiteurs sont invités à s’exprimer et à débattre publiquement. Son objectif étant de donner une visibilité internationale à des artistes originaires d’Afrique et de sa diaspora (cette année au nombre de 129 représentés par 38 galeries), elle a aussi développé l’Akka Project, avec deux galeries, à Dubaï et à Venise, engagées dans cette exploration de la scène africaine émergente et de sa diversité kaléidoscopique.