Ce sont des animaux de la faune sauvage que Jivko a choisit de montrer, sans aucune fioriture, aucune anecdote, simplement montrés pour eux-mêmes. Ces animaux ont tous pour particularité de regarder le visiteur, donnant presque l’impression de le questionner – j’ai presque envie de dire de nous questionner sur les questions animales et environnementale, sur leur avenir… Là comme nous tous, Jivko s’inquiète de l’évolution de notre univers et de celle de ses habitants quels qu’ils soient.

À l’occasion de cette exposition, le style de l’artiste connaît une nette évolution. Il ne travaille plus à partir de plaques de cire brute, où se reconnaissaient les alvéoles mais à partir de petites boulettes agglomérées dont il retravaille la surface, ce qui lui permet de créer de subtils effets sur les plumes et les fourrures, sans sombrer dans un réalisme complet. Les animaux sont montrés en toute simplicité, tels qu’on peut les observer dans la nature. Le Koala, accroché à une branche sans feuille, qui forme pourtant l’essentiel de sa nourriture, comme ses infortunés congénères, ont vu les grandes forêts australiennes se consumer récemment ; ce dont ils ont été les premières victimes. Il représente à lui tout seul le destin de ce monde animal en train de disparaitre peu à peu. Le verra t-on encore dans quelques années autrement que dans les sculptures de Jivko…

Les sculptures animalières de Jivko, tout en restant agréables à regarder, nous donnent incontestablement à réfléchir. Elles seront visibles lors de deux expositions. La première à Paris, à la Nocturne Rive Droite, du 14 au 22 septembre 2022. La seconde au Brussels Art Square, du 16 au 30 septembre.

Photo de couverture : Jivko, Lièvre assis, Bronze à patine noir richement nuancé, H : 53,7 cm, L : 39 cm, P : 17,4 cm