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Dans la Cour des Grands : Couronnes et virus !

Dans la Cour des Grands

Thomas de Bergeyck

16 March 2020

© Cover Images/Photo News

Tous aux abris ! C'est vrai, s'il y a bien une cause qui nous lie en cette fin d'hiver c'est celle-là : le coronavirus. Il est au-devant de l'actualité depuis plusieurs semaines. On y pense partout : en saisissant son caddie au supermarché. En touchant la main courante de l'autobus. En serrant la pogne de ses collègues pire : en les embrassant ! Remarquez : il est bien difficile de leur dire non, à tous ces férus d'amabilités tactiles. Nous hésitons entre une politesse de bon aloi et une saine précaution. Soit l'on avoue abhorrer tout contact. Soit au contraire on se la joue rebelle, préférant ne pas céder aux sirènes de l'hygiénisme*.

Nos têtes couronnées, elles, ne prennent pas de gants, si vous me passez l'expression : le roi Philippe et la reine Mathilde ne sont d'ailleurs plus les bienvenus en Italie, à la fin du mois. C'est le président Mattarella qui l'a décidé, espérant trouver une nouvelle date, pour « confirmer les excellentes relations entre les deux pays dans des circonstances idéales ». De même, il y a fort à parier que nos anciens souverains, Albert et Paola ne préfèrent en ce moment les dernières froidures du Belvédère aux premières chaleurs des îles éoliennes.

Le roi et la reine Philippe et Mathilde de Belgique visitent la cuisine d'un centre d'alimentaition
© Christophe Licoppe/Photo News

En revanche, pas question pour Harry et Meghan de contrer leurs obligations. Ils ont bien fait leur grand retour sur la scène publique britannique le 5 mars dernier, pour honorer à Londres les blessés de l'armée. Le couple, venu du Canada, a pris un jet privé, tout de même plus commode en ces temps de crise sanitaire, d'autant que vu le prix de la traversée, l'on peut à peu près être certain qu'il volera. En revanche, le virus a eu raison de l'école de George et de Charlotte de Cambridge, la Thomas 's Battersea. Quatre élèves ont été renvoyés chez eux pour y observer une quarantaine. Le prince William, pour l'heure, préfère en plaisanter. À un ambulancier qui lui montrait son matériel de secours lors d'une sortie publique en Irlande : « Je parie que tout le monde vous dit "J'ai un coronavirus, je suis en train de mourir", et que vous lui dites "non, vous venez de tousser" ». Le couple a d'ailleurs serré des mains par dizaines.

Le prince et la princesse George et Charlotte de Cambridge et uniforme d'écolier
© Aaron Chown/Empics Entertainment/Photo News

Pareil humour pour son père et sa belle-mère Camilla durant une visite au Musée du transport de Londres. Entrant dans un petit abri anti-aérien plus petit encore qu'une cabine téléphonique, la duchesse de Cornouailles a déclaré à son prince héritier d'époux : "Je m'auto-isole !" Sa belle-mère, quant à elle, ne plaisante pas avec les précautions. Début mars, on a vu Elizabeth II gantée à une réception à Buckingham Palace. À chacun son coronavirus.

Prenons exemple sur nos altesses : à tout le moins, elles ont le mérite de nous rassurer sur une épidémie qui, si elle est appelée à nous isoler davantage, n'oubliera pas de nous faire, aussi, beaucoup rire.


* : Article écrit avant l'annonce des mesures de confinement annoncées par le Conseil National de Sécurité le 12 mars dernier.


 
Retrouvez un siècle d'indiscrétions dans les coulisses des cours du monde entier dans Chroniques royales
Thomas de Bergeyck
Éditions Jourdan
2018

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