Tout a commencé par la cérémonie du henné organisée par la reine Rania qui avaient convié tous les membres féminins de la famille royale jordanienne pour ces réjouissances traditionnelles émaillées de discours émouvants. La place qu’occupera Rajwa dans le futur sera déterminante et la jeune fille s’y prépare ardemment. De son côté, les amis militaires du prince héritier et ses nombreux cousins avaient réservé au futur marié une soirée mémorable. Plus officiellement, le roi Abdallah avait invité près de 4000 personnes à une grande fête en plein air avec chants et danses et remise de l’épée, symbole de justice et de défense de la patrie, au héros du jour, le prince Hussein. Mais ce que tous attendaient avec impatience, c’était bien le jour décisif qui scellerait cette union tant attendue.

Le roi Abdallah et la reine Rania, en robe noire de Dior, furent des hôtes parfaits, accueillant avec transport chacun des convives dans le hall du palais Zahran, autrefois résidence de la reine Zein, aïeule du souverain actuel. De nombreuses nations avaient délégué des ambassadeurs et les familles royales n’étaient pas en reste à commencer par le roi Philippe et la duchesse de Brabant qui représentaient la Belgique. Le Japon avait mandé l’inoxydable princesse Takamado et sa fille la princesse Tsuguko. Quant à la Grande-Bretagne, toujours frileuse à envoyer des émissaires, elle avait mandé les princes de Galles, une première et peut-être l’amorce d’un changement pour les festivités à venir. Il est vrai que les intéressés ont déjà passé des vacances réussies en Jordanie et ont tissé des liens privilégiés avec le Roi dont la mère est anglaise, et la reine, toujours très prévenante envers ses hôtes.

On reconnaissait aussi la reine Maxima et le roi Willem-Alexander des Pays-Bas, les princes héritiers de Liechtenstein et de Danemark, le prince Haakon de Norvège, la princesse Victoria de Suède et son époux Daniel, le roi Juan Carlos et la reine Sophie d’Espagne, la reine du Bhoutan et sa belle-sœur la princesse Eeuphelma, la Sheika Mozah, spectaculaire dans un ensemble exquis avec manteau rose et noir signé Valentino, les souverains de Malaysie, le sultan de Brunei et son fils le prince Abdul Mateen, Eugénie d’York et son époux Edoardo Mapelli Mozzi, les princes héritiers du Bahrein et d’Abu Dhabi, les présidents d’Egypte, d’Iraq et du Rwanda, et enfin Madame Biden et sa fille.

Côté jordanien, la princesse Muna, mère du souverain apparut resplendissante à 82 ans, entourée de ses deux filles les princesses Aisha et Zein, et de son fils le prince Faisal. La princesse Alia, demi-sœur aînée du Roi, le prince Ali, demi-frère cadet du Roi, leur oncle, le prince Hassan, et son épouse la princesse Sarvath, leur tante, la princesse Basma, leur autre tante, la princesse Firyal, venue avec ses fils le prince Talal, et le prince Ghazi qui a épousé l’année passée la princesse Miriam de Bulgarie, le prince Hashim et la princesse Raiyah, enfants de la reine Noor, grande absente de la cérémonie, tout comme la princesse Haya, divorcée de l’émir d’Abu Dhabi.

Le marié arriva enfin, cheminant seul dans les jardins du palais à la suite des souverains qui l’attendaient, aux côtés des invités, des parents de la mariée et d’un imam prêt à officier. Rajwa apparut alors dans une robe à effets plissés et corsage asymétrique sortie des ateliers du couturier libanais Elie Saab, les cheveux retenus par un léger diadème de diamants. Escortée par le frère de son futur époux, le prince Hashem, avec deux demoiselles d’honneur qui n’étaient autres que ses deux belles-sœurs, les princesses Iman et Salma. Les applaudissements retentissent avant que l’union ne soit officiellement célébrée par une prière, l’échange des alliances et des consentements, la signature des contrats et l’octroi du prédicat d’altesse royale à la nouvelle Princesse.

Les mariés saluèrent ensuite personnellement tous les invités qui défilèrent, heureux de pouvoir féliciter ce couple qui, un jour, fera l’histoire de la Jordanie. Les invités n’en finissent pas d’échanger, heureux de se retrouver. Assise aux côtés des princes de Liechtenstein, la princesse Elisabeth revoyait avec plaisir la reine Maxima ou les princes de Galles. Les mariés s’échappèrent ensuite pour monter dans une Range Rover qui les conduisit à travers les rues de la capitale pavoisée. D’autres voitures rouges complétaient la fin du cortège qui bientôt fut rejoint par des volontaires habillés de noir, de vert et de blanc, formant tous ensemble le drapeau jordanien.

Le soir, les souverains recevaient lors d’un dîner de gala les convives du jour, avec quelques invités de marque en plus. En effet, citons le roi Siméon et la reine Margarita de Bulgarie, le prince Kyril de Bulgarie et sa compagne, la princesse Amalia des Pays-Bas, l’impératrice Farah d’Iran, la princesse Margarita de Roumanie et son époux Radu, le prince Paul de Grèce, le prince Johan-Wenzel de Liechtenstein et sa compagne, ou encore le prince Sébastien de Luxembourg. Pour l’occasion, la reine Rania avait revêtu une tenue richement rebrodée signée Elie Saab tandis que la mariée avait choisi une impressionnante robe immaculée de Dolce et Gabbana, une façon de clôturer cette journée mémorable en apothéose.

Photo de couverture : © Royal Hashemite Court