En effet, le chez de maison, le duc Franz, qui va d’ailleurs fêter prochainement ses 90 ans, n’a pas d’enfants. C’est donc son frère Max, père de cinq filles, qui reprendra le flambeau. La succession passera ensuite à son cousin Luitpold, père du prince Ludwig, le héros du jour. On comprend dès lors pourquoi il s’agissait d’un mariage très symbolique pour la maison.

L’heureuse élue est politologue, criminologue, doctorante et chargée de cours à l’université d’Oxford. Née à Singapour en 1989, elle a des origines canadiennes et néerlandaises et s’investit déjà avec beaucoup d’engagement auprès de son époux qui s’implique dans la gestion des entreprises brassicoles familiales et soutient nombre de projets caritatifs en Afrique et en Bavière.

La cérémonie s’est déroulée dans l’église des Théatins édifiée en 1663 pour commémorer la naissance du prince Maximilien-Emmanuel de Bavière, éphémère gouverneur des Pays-Bas. Elle abrite la nécropole des Wittelsbach, les ancêtres directs du marié qui descend en ligne directe du dernier roi Louis III. Habillé d’un déluge de stucs immaculés, l’intérieur en impose par sa majesté. Deux rangs de Bavarois en uniforme et lederhosen forment une haie d’honneur jusqu’à l’autel où va officier son éminence le cardinal Reinhard Marx. Les invités s’acheminent vers la nef. Certains ont dû s’organiser puisque le même jour avait lieu en Autriche le mariage de la comtesse Maximiliana d’Arco, fille de l’archiduchesse Marie-Béatrice d’Autriche-Este… un choix plus que malheureux quand on sait que les dates de tels événements sont connues depuis bien longtemps. Les Wurtemberg, quant à eux, grands absents de la noce, étaient réunis au château de Friedrichshafen pour le mariage civil de la duchesse Amelia avec le baron Franz-Ferdinand von Feilitzsch.

Enfin la mariée arrive, très émue, au bras de son père. Elle a opté pour une robe dessinée par la couturière libanaise Reem Acra couverte d’un voile réalisé par un créateur ukrainien, mariant des éléments végétaux symbolisant la Bavière, le Canada et les Pays-Bas. Sur ses cheveux, Sophie-Alexandra a posé un diadème naturaliste aux feuilles et fleurs de diamants et saphirs provenant de l’arrière-grand-mère de son époux la princesse Isabelle de Croÿ. Plus de peur que de mal durant l’office religieux car la future mariée qui a eu un léger malaise a reçu un peu de Coca-Cola du prince Léopold.

Au sortir de l’église, les mariés entourés des neuf demoiselles et cinq garçons d’honneur, reçurent une chaleureuse ovation avant d’embarquer dans une Audi vintage pour le palais de Nymphenburg où le duc Franz recevait tous les invités pour un déjeuner. On pouvait ainsi reconnaître le duc Max de Bavière et ses deux filles les princesses Marie-Caroline et Élisabeth, le prince Adalbert et son frère le prince Léopold avec leurs épouses Sandra et Ursula, le prince Wolfgang et la princesse Tatiana de Bavière, le prince Manuel et la princesse Anna de Bavière, les princesses Auguste, Felipa et Henriette de Bavière, les princes héritiers de Liechtenstein, le prince Louis de Luxembourg, les ducs de Bragance, l’infante Maria-Francisca et l’infant Afonso, le duc de Croÿ et son fils aîné, le prince Henri, le prince Albert von Thurn und Taxis et sa sœur Elisabeth, les margraves de Bade et la margravine douairière l’archiduchesse Marie-Valérie d’Autriche-Toscane, le prince Georg-Friedrich et la princesse Sophie de Prusse, la princesse Floria de Hesse, le prince Ernst-August de Hanovre et son épouse, la princesse Margarita de Roumanie et le prince Radu, les princes héritiers de Saxe-Cobourg-Gotha, les princes de Ligne, les princes Esterhazy, les comtes de Dreux, les princes de Leiningen, l’archiduc Georg d’Autriche et son épouse Eilika, l’archiduchesse Gabriela d’Autriche, le prince Rafael d’Orléans-Bragance et sa sœur la princesse Marie-Gabrielle, la princesse Marie-Anunciata de Liechtenstein et son époux, le prince Henri d’Arenberg et sa famille ou encore le prince Henri de Bourbon-Parma et son épouse l’archiduchesse Marie-Gabriella d’Autriche.

Le soir, un dîner de gala réunissait à nouveau l’illustre aréopage en habit de gala, tout diadème dehors, au château de Schleissheim, dans la proche banlieue de Munich. Lors d’une interview accordée avant leurs noces, Ludwig et Sophie-Alexandra avaient déclaré s’être mariés civilement la veille de Noël, en 2022, au château familial de Kaltenberg dans la plus stricte intimité, une nouvelle qui avait été gardée secrète, tout comme la destination du voyage de noces, une surprise bien gardée !