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Geoffroy Coomans de Brachène : revaloriser le centre de Bruxelles, avec l’aide sur secteur privé

Rédaction Eventail

02 April 2015

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[caption id="attachment_14815" align="alignnone" width=""]Le quartier du canal et la tour Up-Site, une mutation pour Bruxelles [/caption]Le centre-ville et le quartier Nord de Bruxelles évoluent rapidement et profondément. En avril, Geoffroy Coomans de Brachène, échevin (MR) de l’urbanisme et du patrimoine de la ville de Bruxelles, répond aux questions de L’Eventail. Découvrez la première partie de cette interview sur l’Eventail.be. 

L’Eventail.be - Geoffroy Coomans, entre le projet de parking sous la place du Sablon, et celui du piétonnier entre les places De Brouckère et de la Bourse, la ville de Bruxelles fait-elle la guerre à la voiture ?

Geoffroy Coomans de Brachène - Beaucoup de gens se sont plaint du projet de piétonnier sur les boulevards. Mais la majorité de ces plaintes émanaient de gens qui n’étaient plus descendu dans le centre depuis parfois des années. Les boulevards du centre sont devenus des égouts à voitures, et cette situation est en partie responsable de la paupérisation de ce quartier. Or, il faut que le centre de Bruxelles soit à la hauteur d’un centre-ville européen du XXe siècle. Qui prend encore la peine de lever les yeux, sur la place De Brouckère pour observer que les immeubles y sont très bien conservés? Même chose sur le boulevard Anspach. Il faut mettre en valeur notre centre ville et donner aux gens l’envie d’y retourner. Sur la question de la voiture, il faut opérer un retournement copernicien : les rues commerçantes qui marchent le mieux, la petites rue des Renards et le rue Neuve sont toutes les deux piétonnes. Bien sur, il y a un risque d’effet pervers, c’est la raison pour laquelle il faut garder à l’oeil la garantie de l’attractivité des commerces du centre pour éviter que les citoyens ne se dirigent vers des centres commerciaux de la périphérie.

Geoffroy Coomans de Brachène © Droits réservés

- Le centre de la ville, évolue énormément, lourdement, notamment vers le quartier Nord. Il y a quelques années, on y a même vu pousser la plus grande tour de Bruxelles (la tour Up-Site, face au canal et à Tour & Taxis, ndlr). Les grattes-ciel, c’est ça l’avenir du paysage bruxellois?

- Je n’ai rien contre le principe des tours. Ce que je reproche à Up-Site, c’est sa pauvreté architecturale. Sa hauteur ne suffit pas à en faire un bâtiment emblématique du skyline bruxellois. Si on construit des tours, elles doivent être exceptionnelles. Avec Up-Site, le projet a changé en cours de route, il est devenu beaucoup moins ambitieux. Finalement, la nouvelle direction, plus cheap, a rendu difficile la commercialisation du projet et cette difficulté commerciale peut potentiellement compromettre la réalisation d’autres tours véritablement emblématique. Up-Site, ce n’est finalement qu’une tour très haute. Ca aurait pu être beaucoup plus que ça, ça aurait dû être beaucoup plus que ça. Si on doit dessiner les tours symboliques de Bruxelles, on dessinera volontiers la flèche de l’Hôtel de Ville, les arcades du Cinquantenaire (même si elles ne sont pas très hautes), la tour RTBF à Reyers mais jamais la tour Up-Site. Elle ne marquera pas Bruxelles par son empreinte architecturale, je le regrette vraiment.

- En tant que libéral, vous semblez très enclin à laisser Bruxelles aux investisseurs privés...

- Je pense effectivement qu’il est nécessaire de permettre au secteur privé de se réapproprier le territoire bruxellois. L’action du secteur public, qui s’est étalé sur vingt ans, dans le quartier du midi est éloquent : une grande partie du quartier est encore en jachère. Le projet Up-Site, privé, même s’il n’est pas entièrement satisfaisant, a eu le mérite d’avoir été bouclé très vite, d’insuffler un vrai dynamisme. Pour le centre de Bruxelles, on espère qu’on ne mettra pas cinquante ans à parvenir à nos fins, mais plutôt cinq ou dix ans. Nous devons poser aujourd’hui les jalons et les garanties juridiques et urbanistique d’un vrai développement uniforme et coordonné de ce quartier. C’est un peu des phrases creuses, mais ça veut simplement dire que l’on veut donner des garanties aux investisseurs privés sur l’évolution du quartier. On parle d’un quartier qui subit de très lourdes transformations pour le moment. Il est difficile pour un investisseur privé de discerner si cette transformation va améliorer la situation ou l’empirer. Tant que cette incertitude persiste, il sera difficile d’inciter l’investissement dans cette zone. Apporter ces garanties aux investisseurs privés, c’est notre plus gros chantier actuel.

Retrouvez la suite de l’interview en page 104 du numéro du mois d’avril de L’Eventail, disponible dès à présent en kiosques et en librairies.

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