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Rédaction

04 July 2022

Le chef Ryo Horiuchi à la remise du prix culinaire "Le Taittinger"

Un prix d’exception

Créé en 1967, le Prix Culinaire « Le Taittinger » a pour but de préserver le patrimoine gastronomique français et d’assurer la transmission du savoir-faire auprès de jeunes chefs. L’histoire du prix est celle d’une rencontre entre le Champagne et les chefs, entre une famille et la gastronomie. L’idée en est venue un soir de vendanges en 1966, lorsque Claude Taittinger, président de la maison de champagne accueille au Château de la Marquetterie, Georges Prade, Commandeur de l’ordre des Coteaux de Champagne. Autour d’un verre de champagne, ces deux épicuriens lancent le projet d’un concours de cuisine dédié aux jeunes chefs. Souvent surnommé « l’Everest de la gastronomie », le Taittinger, de par son exigence et difficulté, représente un véritable tremplin dans la carrière des lauréats. Synonyme de son importance, c’est Emmanuel Renaut, chef du restaurant triplement étoilé Flocons de Sel, qui préside le jury, complété par d’autres figures emblématiques de la scène gastronomique mondiale.

Une soirée de prestige pour un prix exceptionnel © DR

Le bœuf, sujet imposé et imposant

Cette année le sujet, révélé quelques mois plus tôt par le comité d’organisation composé de grands chefs étoilés, est le bœuf. Les huit candidats sélectionnés pour la finale avaient donc cette année une recette libre à exécuter, leur laissant ainsi un champ de création totale, indépendant des règles apprises tout au long de leur parcours. Ils ont eu quelques heures pour réaliser un plat autour du bœuf. Chaque chef a ainsi pu laisser libre cours à son imagination, sa culture et ses inspirations pour créer un plat qui lui ressemble.

Le bœuf selon le chef Ryo Horiuchi.

Le bœuf selon le chef Ryo Horiuchi. Le plat victorieux du Taittinger 2022 © DR

L’émotion ressentie à la dégustation du plat du vainqueur n’est pas étrangère à son succès, même si, pour gravir la plus haute marche du podium, il fallait affronter la seconde épreuve avec autant de talent. Appelée recette imposée, la deuxième facette du concours a été dévoilée aux candidats la veille au soir de la finale. Les jeunes compétiteurs ont disposé d’une nuit pour imaginer une recette dont l’intitulé était « entrée végétale aux légumes de printemps. » Ryo Horiuchi aura su appréhender avec habileté l’exigence de ces deux sujets.

Ryo Horiuchi, vainqueur du "Taittinger" 2022

Ryo Horiuchi, vainqueur du "Taittinger" 2022 © DR

Chef japonais, influences françaises

Ryo Horiuchi a réalisé différents séjours en France dans des établissements renommés comme chez Thierry Marx ou encore Régis Marcon qui remporta le Taittinger en 1989. Suite à son expérience au restaurant Esterre (Palace Hôtel, Tokyo), il sera le chef du restaurant Le Jardin, situé non loin de la capitale japonaise, qui ouvrira prochainement ses portes. Régulièrement, dans sa jeune carrière, il a occupé des postes en France et au Japon. Des échanges fructueux ont enrichi son style personnel.

Sa connaissance forte de la cuisine française lui ont permis de présenter des plats originaux mêlant culture japonaise et apport dans la tradition d’Escoffier. En 55 ans d’existence du Prix, c’est seulement la 3e fois qu’un japonais le remporte. Il renouvèle ainsi l’exploit de Kenichiro Sekiya, le représentant du Japon, vainqueur du Prix en 2018.

© Taittinger

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