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Agnès Pirlot de Corbion

21 September 2023

© Agnès Pirlot de Corbion

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Contrairement à ce que l’on croit souvent, il ne faut pas avoir la main verte, ni disposer de beaucoup d’espace pour installer un potager dans son jardin. La permaculture permet de récolter plus tout en travaillant moins, et cela dans le respect de la terre. Économiste de formation, Stéphanie de Theux s’est découvert une passion pour la permaculture il y a une dizaine d’années, lorsqu’elle s’est installée à la campagne. Elle est aujourd’hui coach en création de jardins potagers cultivés en permaculture. L’idée est d’observer comment fonctionne l’écosystème, afin de travailler avec ce que la nature propose et non se battre contre elle. Ainsi, tout devient plus facile !

Le plan du potager

© Agnès Pirlot de Corbion

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La création d’un potager cultivé en permaculture ne s’improvise pas. Il requiert un minimum de réflexion, un peu d’humilité et de lâcher-prise. “Pour assurer la réussite et la pérennité de votre projet, il est utile de dessiner au préalable un plan du potager. Un élément doit répondre à plusieurs fonctions : une clôture sert aussi de palissade pour y faire grimper des fruits, des fleurs ou des légumes ; les tipis, les allées, les bordures ou les haies sont des éléments décoratifs en plus d’être utiles.”

Il faut également penser à l’implantation du potager, à la nature du sol et à son orientation, aux ombres portées par les arbres ou les murs… Le potager ne doit pas être installé en plein soleil. L’emplacement idéal est au sud-est pour que le potager bénéficie des premiers rayons du soleil qui réchauffent la terre au printemps. “Il est intéressant d’ajouter un potager dans un endroit un peu oublié du jardin. Cela lui apporte de la vie et une utilité. Un potager, c’est bien plus que des légumes. C’est un espace coloré et vivant dans lequel on se rend pour cultiver et récolter, mais aussi pour se relaxer, admirer la nature, se ressourcer ou faire des bouquets.”

Une question d’équilibre

© Agnès Pirlot de Corbion

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Quelques mètres carrés suffisent, car la production d’un potager en permaculture est largement supérieure à celle d’un potager en culture traditionnelle. Le terrain est préparé en couvrant le sol plusieurs mois à l’avance par un paillis de déchets organiques, afin d’éliminer les herbes indésirables et d’enrichir la terre. Le sol est nourri par ce qui y pousse et par l’ajout d’une couche de paille, de feuilles mortes ou de déchets de légumes que l’on dépose en couverture. Ce mulch maintient l’humidité du sol et évite la multiplication des herbes indésirables. En se décomposant, il améliore la texture et la fertilité de la terre au profit des plantes. Il faut veiller à placer chaque plante, vivace ou annuelle, à l’endroit qui lui convient le mieux. Certaines ont besoin de soleil, d’autres de plus d’ombre. Les unes poussent en hauteur, en prenant peu de place au sol, d’autres ont besoin de beaucoup d’espace pour se développer.

© Agnès Pirlot de Corbion

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“La diversité est la clef de la réussite d’un potager en permaculture. Dans un potager équilibré, ce sont les plantes et la nature qui travaillent, pas le jardinier. En associant les plantes selon leurs affinités, chacune profitera de la proximité de sa voisine pour se défendre contre les parasites, se protéger du soleil ou générer les nutriments dont elle a besoin. Les fleurs protègent les légumes contre les parasites et attirent les insectes auxiliaires utiles à la pollinisation. Quant aux légumes vivaces, ils restent en place d’année en année. En plus de leur goût subtil, ces plantes perpétuelles sont très décoratives et ne demandent aucun soin. Il serait dommage de ne pas les inclure au potager.”

Jardiner en trois dimensions

© Agnès Pirlot de Corbion

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Stéphanie optimise le rendement et l’espace en travaillant par strates végétales avec des plantes plus hautes ou des plantes palissées qui font de l’ombre à celles qui poussent à leur pied. “Il faut penser en trois dimensions – dans le sol, hors sol et sur le sol. Certains légumes comme les bettes, la laitue, la roquette, l’oseille ou le céleri supportent mal le soleil. J’installe ces plantes au pied des larges feuilles de choux ou de brocolis qui leur servent de parasol.”

Pour maximiser l’espace, Stéphanie conseille de serrer les lignes de cultures et d’associer les légumes qui présentent un rythme de croissance différent. Les carottes qui poussent lentement sont plantées entre des lignes de radis. Les salades et les épinards tiennent compagnie aux courgettes qui viendront plus tard couvrir l’espace. “Ces légumes ne se font pas concurrence. Chacun peut profiter de l’espace disponible avant de libérer la place pour la culture suivante. Le sol sera presque entièrement couvert de feuillage et vous devrez beaucoup moins arroser et enlever les mauvaises herbes. Vous gagnerez en autonomie sans vous épuiser à la tâche, avec à la clef des récoltes généreuses et gourmandes.”

Bernard Réquichot, « Episode de la guerre des nerfs », 1957

Arts & Culture

France, Paris

Du 03/04/2024 au 02/09/2024

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