Christophe Vachaudez
22 May 2025
Connue des apiculteurs bio dans les pays anglo-saxons, la ruche horizontale en bâtisse libre est 100% écolo. La preuve, on peut même la fabriquer soi-même ! La ruche, communément appelée ruche kényane s’est développée grâce aux docteurs Maurice V. Smith et Gordon Townsend de l’Université de Guelph au Canada. Elle est inspirée par les ruches traditionnelles, creusées dans un tronc d’arbre et posées horizontalement sur des tréteaux comme en Crète, en Corse, en Espagne ou encore en Lituanie. Bien que la direction de la ruche diffère fortement de la ruche grecque en forme de baignoire, les premières publications sur la ruche kenyane la mentionnent souvent comme source d’inspiration pour la version dite kenyane.
© Habeebee
Pratiquement, les abeilles commencent à construire le premier rayon près de la porte d’entrée. En pleine période, un rayon complet peut être fabriqué en deux jours. Il y a toujours deux ou trois rayons à démarrer : les abeilles s’accrochent aux amorces des lattes du plafond (le lattis) tel un rideau et maçonnent le rayon en cours avec de la cire qu’elles décrochent de leur abdomen. Cette construction naturelle permet aux insectes de fabriquer des alvéoles sur mesure. La colonie s’installe près de la porte sur les premiers rayons, et au fur et à mesure qu’elle grandit, les rayons avancent vers le centre de la ruche. Ceux qui suivent, reçoivent le nectar qui sera transformé en miel.
© Habeebee
La reine pond dans les rayons réservés au couvain, elle commence à pondre au centre puis de façon concentrique dépose ses œufs un à un dans les alvéoles. Puis elle passe à l’autre rayon et ainsi de suite. Dès qu’une naissance intervient, une nettoyeuse s’occupe de préparer l’alvéole pour une prochaine ponte de la reine. Quant à la récolte, elle se différencie quelque peu de l’apiculture conventionnelle où le miel est récolté à la fin de l’été. Dans le cas de la ruche horizontale, on laisse le miel en priorité aux abeilles. Elles puisent ainsi dans leur réserve tout au long de l’hiver. La récolte a lieu au printemps, comme le faisait nos anciens. Le “jour de la ruche” coïncidait avec le 9 avril.
Une petite récolte en début d’automne est possible quand les réserves sont visiblement supérieures aux besoins. Laissant ainsi la majorité du miel pour la colonie. Puis une deuxième récolte au printemps permet de récolter ce que la colonie n’a pas consommé pendant l’hiver et de faire de la place pour le pollen de printemps. Il est préférable d’utiliser des pots de petite contenance afin de garantir une meilleure conservation. Ils resteront dans un placard, à l’abri de la lumière et de la chaleur dans l’attente d’être consommés. Contrairement au vin, le miel ne se bonifie pas. Il peut rester une année en bocal à l’abri de la lumière pour conserver toutes ses propriétés. Depuis 2017, Habeebee forme trente apiculteurs par an qui rejoignent une communauté déjà riche de 180 adhérents… une aventure aussi instructive que bénéfique. Alors que l’apiculteur garde le miel en surplus, bien suffisant pour gâter sa famille et ses amis, il laisse la cire à la savonnerie Habeebee qui la transforme en de nombreux produits 100% naturels.
Photo de couverture : © Habeebee
Sur internet
Savonnerie : www.habeebee.be
Devenir HabeebeeCulteur : www.habeebee.be/formation-apiculteur
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