Charles-Albert de Romrée
12 September 2024
Quand nous rencontrons Lara de Liedekerke en cette fin du mois d’août, la cavalière vient de se blesser. En compétition à domicile (à Arville, nous y reviendrons), elle s’est cassé la clavicule. Mais la championne reste positive : « Si j’écoute les médecins classiques, j’en ai pour des semaines. Si je me réfère en revanche aux médecins du sport, cela pourrait aller plus vite ».
Eventail.be – Pouvez-nous donner votre ressenti après ces Jeux ?
Lara de Liedekerke – Sur le plan sportif, la 4e place sur le concours par équipe (l’entretien a été réalisé avant que l’équipe ne doit disqualifié pour le dopage d’un cheval, ndlr) est évidemment frustrante d’autant que nous avions encore la médaille avant la dernière épreuve. Mais quand on prend du recul, on peut toutes être fières de la performance. Il y a un an, nous n’étions même pas qualifiées. Aujourd’hui on a une équipe solide et nous allons travailler dur pour décrocher une médaille lors des prochains Jeux Olympiques à Los Angeles.
© Peter De Voecht/Photonews
– Qu’est-ce que cela change lorsqu’un tel événement est organisé si proche de chez nous ?
– C’est une expérience unique. C’était très différent de mes premiers JO à Tokyo … où il n’y avait personne. Ici, les tribunes était pleine, je me suis senti portée par le public où de nombreux belges étaient présents. L’ambiance était incroyable.
© Peter De Voecht/Photonews
– Le cadre du parc du Château de Versailles devait aussi jouer …
– C’est clair qu’on n’a pas souvent l’occasion de faire des compétitions dans un décor aussi somptueux. Cependant, en tant qu’athlète, on est exclusivement concentré sur notre objectif et on n’a pas vraiment le temps d’admirer l’endroit. Mais quand on arrive là et qu’on se dit qu’on va concourir dans ce parc, c’est impressionnant.
© Peter De Voecht/Photonews
– Revenons un peu dans le passé : d’où vous vient cette passion pour les chevaux ?
– C’est la famille et rien que la famille, où l’on a toujours été passionné par les chevaux et l’équitation. Mon grand-père paternel avait lui des chevaux de traits mais c’est vraiment du côté de ma mère (notamment son père et ses sœurs), que la compétition hippique fait partie de l’ADN de la famille. Cette dernière possédait une propriété dans en Ardenne où j’ai commencé à monter quand j’avais 6-7 ans.
Le château d'Arville © DR/RTBF
– Pouvez-vous nous présenter le domaine du château d’Arville, appartenant à votre famille ?
– C’est mon domicile depuis 2014 où nous nous sommes installés avec mon mari et mes deux enfants. Nous y organisons une compétition internationale depuis 2006. Il faut dire que le parc se prête particulièrement à la pratique des sports équestres. Le fait d’habiter un grand espace me permet aussi d’être entouré de beaucoup de chevaux, entre ceux que j’entraîne, que je monte et ceux qui coulent une retraite paisible. Ajoutons que ce véritable joyau du patrimoine architectural privé de Wallonie, le château d’Arville, ouvre les portes de son domaine à plus de 10.000 visiteurs chaque année. En famille, entre amis ou avec votre compagnon à quatre pattes, le parc du château d’Arville est un havre de paix au cœur de la nature qu’il vous faut venir découvrir à tout prix. Situé sur les hauteurs de Gesves, il se situe non loin de Namur, capitale de Wallonie.
Photo de couverture : © Peter De Voecht/Photonews