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En direct de Cannes : La 78e édition s’ouvre en chantant ! Y a de la joie !

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Corinne Le Brun

15 May 2025

On s’émeut de la double affiche figurant Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée dans “Un homme et une femme” de Claude Lelouch, Palme d’or 1966. Un symbole d’union, sur le 7e art. Hasard du calendrier ? La condamnation de Gérard Depardieu, mardi, à 18 mois de prison avec sursis pour agressions a jeté une ombre sur l’ouverture du Festival de Cannes. The show goes on. Entre légèreté et gravité.

Un Festival engagé

© Borde/Jacovides/Moreau/Bestimage

Impeccable, sans dérapage incontrôlé, le sémillant – et très sérieux – Laurent Lafitte, succède à Chiara Mastroianni en tant que maître des cérémonies d’ouverture et clôture du Festival. Ce n’est pas une première, il avait déjà présenté les deux rendez-vous en 2016. L’ex-pensionnaire de la Comédie Française rend hommage aux acteurs et actrices « j’aurais pu dire qu’actrices mais on n’en est pas encore là. » Présidente du jury, Juliette Binoche, mystique, toute de blanc vêtu rappelle que « les artistes ont la possibilité de témoigner pour les autres » avant de d’évoquer les otages du 7 octobre mais aussi la photojournaliste palestinienne, tuée à Gaza.

© Jacovides-Moreau/Bestimage

Cannes, un festival engagé ? L’immense Robert De Niro prend le relais alors qu’il reçoit la palme d’Or d’honneur de Leonardo DiCaprio. Plus chic, c’est impossible. Très en forme, du haut de ses quatre-vingt-deux ans, la star de Raging Bull tacle Donald Trump : « Cannes est connu pour être un festival démocratique. Dans notre pays, nous luttons pour la démocratie. L’art est une quête de liberté, voilà pourquoi nous sommes une menace pour les autocrates et fascistes de ce monde. ». La classe.

© Borde-Jacovides-Moreau/Bestimage

Après Zaho de Sagazan, c’est l’icône Mylène Farmer qui a chanté, lors de la cérémonie d’ouverture, un titre inédit dédié à David Lynch et spécialement composé pour l’occasion. On pourra aussi l’apprécier dans Dalloway, où elle donne la réplique à Cécile de France et Anna Mouglalis. Ce nouveau thriller paranoïaque de Yann Gozlan sera dévoilé en séance de minuit. Côté chanson, on a pu prendre plaisir aux performances de Bastien Bouillon et Juliette Armanet dans la comédie chantée Partir un jour d’Isabelle Monnin, film d’ouverture du festival (hors compétition) et sur nos écrans le 21 mai prochain. Entre joie et mic drop, Quentin Tarantino a ouvert le Festival de Cannes … à sa manière.

Tom Cruise mania

© Jacovides-Moreau/Bestimage

Hier soir, la Tom Cruise mania a déferlé sur la Croisette. Un orchestre et des selfies en folie. Venu, à pied, présenter le dernier opus de la saga Mission : impossible de Christopher McQuarrie, la coqueluche de Cannes a foulé le tapis rouge après avoir longuement signé des autographes au pied des marches. Cool attitude. Lors de la masterclass, Christopher McQuarrie et Tom Cruis ont parlé pendant une heure. On apprend que l’aventure devrait se poursuivre tant les deux hommes ont permis à Hollywood de se relever…

© Moreau/Jacovidès/Bestimage

Bien sûr, on a hâte de découvrir Alpha, la nouvelle proposition de Julia Ducournau après sa Palme d’or pour Titane en 2021. Pour ce film, au synopsis très mystérieux, elle a dirigé Golshifteh Farahani, symbole du combat des Iraniennes contre les mollahs. Elle devra s’imposer face à Jeunes Mères de Jean-Pierre et Luc Dardenne, vainqueurs du prestigieux trophée deux fois. Evidemment, les deux réalisateurs belges sont très émus : la sélection de la 78e édition est entièrement dédiée à Emilie Dequenne. On est impatient de découvrir le western Eddington d’Ari Ester, avec Joaquin Phoenix et Emma Stone. Les plus grands fans de Wes Anderson devront patienter jusqu’au 28 mai pour découvrir The Phoenician Scheme avec, notamment, Benicio Del Toro. On va guetter les premiers pas derrière la caméra de Kristen Stewart (The Chronology of Water), et de Scarlett Johansson (Eleanor the Great).

Notre premier coup de cœur va à Deux procureurs de Sergueï Loznitsa. Un film choc qui traite de la terrible purge stalinienne dans l’ex-URSS. Grosse impression aussi pour The Sound of Falling de Mascha Schilinski. Quatre filles, à quatre périodes différentes, passent leur adolescence dans la même ferme. Le son du silence. Bouleversant.

L’intérêt d’Adam

Nous avons vu L’intérêt d’Adam de notre compatriote Laura Wandel, en ouverture de La Semaine de la critique. Le pitch ? Adam, 4 ans, est hospitalisé pour malnutrition à la suite d’une décision de justice. Lucy, l’infirmière en chef, autorise la mère d’Adam à rester auprès de son fils au-delà des heures de visite fixées par le juge. Mais la situation se complique quand celle-ci refuse une nouvelle fois de quitter son fils. Dans l’intérêt de l’enfant, Lucy (magnifique Léa Drucker) fera tout pour venir en aide à cette mère en détresse. En 2021, la Bruxelloise réalise son premier long métrage Un Monde, récompensé au Festival de Cannes, au Festival BFI de Londres, et aux Magritte du Cinéma. L’intérêt d’Adam devrait susciter l’intérêt des jurés et du public.

Photo de couverture : © Jacovides-Moreau/Bestimage

Au nom de la broche

Chroniques royales

Elle fait son grand retour, séduisant la gent masculine comme la jeune génération, la broche renoue avec le succès et Wartski l’a bien compris en organisant cette exposition d’anthologie qui réunira pour un trop bref moment quelques 240 petits chefs d’œuvre illustrant l’histoire d’un ornement qui a traversé les âges et inspiré aux plus grands joailliers de sublimes créations. Issues des collections les plus prestigieuses, les broches présentées ont pour certaines une histoire toute royale. D’autres évoquent à merveille un style ou une époque, commémorent un événement ou font écho à un personnage célèbre.

"La Tornade", au TTO

Agenda

Premier spectacle de la saison, et autant vous prévenir : ça démarre en trombe ! Adrien Devyver, qu’on connaît pour ses rafales dans Le Grand Cactus, transforme son bestseller “On m’appelle la Tornade” en spectacle cataclysmique.

Belgique, Ixelles

Van 16/09/2025 tot 04/10/2025

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Suzanne Lindon, en femme libre au 19e siècle

Cinéma

Dans “La Venue de l’avenir”, Cédric Klapisch fait le récit d’une aventure familiale qui navigue entre aujourd’hui et le Paris du 19ème siècle. Il suit quatre cousins éloignés (Vincent Macaigne, Julia Piaton, Abraham Wapler, Zinedine Soualem) ayant hérité d’une vieille maison. Leurs recherches les conduisent à leur ancêtre Adèle (Suzanne Lindon). Celle-ci quitte la Normandie pour retrouver sa génitrice à Paris. Elle fait la connaissance de deux artistes en devenir (Paul Kirscher et Vassili Schneider). Suzanne Lindon habite avec une belle sincérité son personnage, dans le milieu artistique de la fin du 19ème siècle. Rencontre sur la Croisette.

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