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On a testé pour vous la Monte Cristo, la bière gastronomique de chez Bosteels

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Martin Boonen

11 December 2019

© Bosteels

Le nom de la brasserie Bosteels ne vous dis sans doute rien. Pourtant, derrière lui se cache deux des bières les plus mythiques de notre pays : la Kwak et la Triple Karmeliet. Depuis quelques semaines, ces deux légendes ont désormais une petite soeur. La cadette de la famille ne se laisse pas impressionner par la réputation de ses aînées et affiche tout net de grandes ambitions : le monde de la gastronomie.

Située à Buggenhout, entre Gand et Anvers, la brasserie Bosteels a longtemps été une histoire de famille. Fondée en 1791 par Evarist Bosteels elle est restée aux mains de la même famille pendant plus de 200 ans et a vu passer à sa tête 7 générations de brasseurs talentueux. Du talent et du flair, car ce sont Ivo Bosteels et ses frères, qui relancèrent sur le marché l'iconique bière de Pauwel Kwak avec son célèbre verre du cocher. Après les pils maison, la brasserie Bosteels se lançait dans les bières spéciales. Antoine Bosteels, deux générations plus tard, crée la Tripel Karmeliet, bière historique aux trois grains, couronnée à plusieurs reprises, que les amateurs ont affectueusement rebaptisée « TK ».

La brasserie familiale Bosteels à Buggenhout
© Bosteels

En 2016, la brasserie tombe dans le giron du géant belge AB InBev. Alors qu'on pourrait craindre le pire pour l'indépendance d'une petite brasserie comme Bosteels, la multinationale ne perturbe en rien les habitudes à Buggenhout. Ça rachat permet tout de même à Bosteels de se donner les moyens de ses ambitions. Démarrer avant la reprise, c'est sous l'égide d'AB InBev que se concrétise le projet Monte Cristo qui nous occupe aujourd'hui.

L'iconnique verre de bière de la Kwak, brassée par Bosteels
Le mythique verre de Kwak © Bosteels

Avant la Monte Cristo, Bosteels brassait 3 bières. Nous avons déjà parlé de la Kwak (sublîme bière ambrée, de fermentation haute, à l'histoire atypique et au story telling léché) et de la Triple Karmeliet (fameuse bière blonde au col de mousse crémeux, et dont chaque verre est gravé à la main). Il nous faut dire un mot sur la troisième, plus confidentielle : la Deus, une bière blonde qui emprunte une partie de son processus de production à la méthode traditionnelle champenoise (en fait, une bière à qui l'ont applique une champagnisation). Avec ce trio, la brasserie Bosteels avait déjà de sérieux atouts à faire valoir sur tous les marchés du monde. Cependant, ils ne possédaient pas de bières sombres. Celles-ci (sans jeux de mots malheureux) sortent de l'ombre et séduisent désormais un publique plus large que les initiés d'hier. Il y avait donc un coup à jouer pour une petite brasserie aux produits très (a)typiques comme Bosteels.

Une bouteille de la bière Deus, brassée par la brasserie familiale Bosteels
© Bosteels

Une bière brune, mais pas n'importe laquelle. Bosteels voulait une bière qui marque les esprits. Nous ne nous attarderons pas longtemps sur la référence au roman d'Alexandre Dumas, qui est une pure construction marketing, car le plus important se trouve dans les cuves de Bosteels d'abord et dans les verres ensuite. Pour parvenir à marquer les esprits, il faut d'abord marquer le palais. Pour y parvenir, la brasserie a choisi un procédé de production osé. Elle a recourt à une (longue - onze semaines) maturation avec des copeaux de chêne. Ils boisent forcément le goût de la bière. C'est une technique qu'utilisent déjà des brasseries comme Palm pour sa Cornet ou Caulier pour sa 28 White Oak Tripel. La présence de chêne donne une plus grande épaisseur, plus de mache à ces bières. Elles perdent en fraîcheur ce qu'elles gagnent en arômes.

Antoine Bosteels, de la brasserie Bosteels déguste une bière Monte Cristo 
Antoine Bosteels, initateur du projet Monte Cristo peut désormais savourer le fruit de son travail © Bosteels


Alors, on pourrait gloser pendant longtemps sur le choix d'utiliser des copeaux de chêne plutôt qu'un véritable passage en fût de chêne. La brasserie défend un besoin de garantir une qualité constante pour toute sa production, ce que la nature des tonneaux rend plus aléatoire. Soit. On pourrait rétorquer que les distilleries écossaises y parviennent bien, elles, mais à quoi bon ?

L'originalité de la Monte Cristo c'est que ces fameux copeaux de chêne sont auparavant imbibés de sherry (un vin muté espagnol). De quoi offrir à la Monte Cristo un caractère tout à fait unique. Riche idée. La Monte Cristo fait appel à un blend de 4 malts (dont l'orge et le blé). Sa couleur rubiconde et foncée donne un première aperçu de sa profondeur. Au nez, les effluves de vins commencent à se faire sentir quand la Monte Cristo roule au fond de son verre (en cristal et dont la forme fait appel aux codes des spiritueux, en rappelant notamment les célébrissimes Glencairns, chers aux amateurs de whisky). En bouche, c'est l'explosion. Le sherry lui donne cette texture toute veloutée, ainsi que des accents de fruits rouges compotés et d'épices. Les céréales sont torréfiées et donnent des notes cacaotées et caramélisées. La Monte Cristo fond en bouche et réchauffe tout l'être. C'est un régale. La bonne nouvelle : malgré son taux d'alcool (elle titre à 11° tout de même !), sa sucrosité est bien maitrisée. Même si elle est vineuse à souhait, la Monte Cristo demeure une véritable bière.

Une bouteille et un verre de la bière Monte Cristo, brassée par la brasserie familiale Bosteels
© Bosteels

Alors, autant le dire tout de suite : la Monte Cristo n'est pas une bière de soif mais une véritable bière de dégustation. Ronde, profonde et complexe, elle accompagnera bien plus facilement les fins de dîner que l'apéritif. Elle s'accorde par exemple à merveille avec un dessert chocolaté, dont les touches de fruits rouges très murs viendront forcement compléter l'amertume du cacao.

Avec la Monte Cristo, la brasserie Bosteels vient enrichir sa gamme d'une nouvelle bière atypique (c'est décidément une marque de fabrique) qui a peu d'équivalent ailleurs : une bière gastronomique.

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