Margot Moons
17 October 2025
Aux commandes de cette nouvelle adresse : Sébastien Maes, passé par La Buvette, la Villa Emily et La Canne en Ville. Un chef discret mais aguerri, qui connaît parfaitement les codes de la gastronomie bruxelloise. Plutôt qu’une rupture, il propose une évolution respectueuse de l’héritage laissé par Damien Bouchery. Le lieu conserve sa sobriété organique, la cuisine ouverte, l’esprit du jardin… mais avec une vision plus apaisée, et une signature déjà bien marquée.
© Casa Due Ristoranti/DR
Le menu unique en quatre services (64 €) illustre parfaitement cette approche : une cuisine de saison, précise, qui cherche l’émotion dans la simplicité bien exécutée. On y retrouve par exemple une carotte rôtie accompagnée de graines de tournesol aux herbes et d’une vinaigrette carotte-basilic, suivie d’un tartare de bar relevé par un gel citron vert, du concombre, un aguachile et des crackers de lin. Le plat principal met à l’honneur le veau, servi avec du fenouil mariné, de la figue à la flamme et un condiment figue-balsamique. En dessert, une pêche grillée se marie à un crumble au mélange des brasseurs et à un blanc-manger.
Le chef Sébastien Maes © Casa Due Ristoranti/DR
Ici, pas d’effets inutiles, mais une vraie intelligence de la composition. Le plat de veau, en particulier, s’impose déjà comme un futur classique : à la fois moderne, ancré dans le terroir, et délicatement audacieux. Casa Due ne cherche ni à faire oublier Bouchery, ni à l’imiter. C’est un lieu de passage de témoin, où la mémoire du lieu nourrit une nouvelle impulsion. Sébastien Maes y déploie une cuisine sincère, lisible et habitée, qui trouve un bel équilibre entre maîtrise technique et chaleur humaine.
Un beau chapitre s’ouvre, sans bruit, mais avec beaucoup de justesse.
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