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Mathieu de Lophem, un intrapreneur!

deliveroomathieudelophem

Martin Boonen

14 October 2015

© Cicci Olson

[caption id="attachment_15533" align="alignnone" width=""]De gauche à droite Directeur commercial : Laurent Stevenart Directeur général : Mathieu de Lophem Directeur marketing : Charles Van den Bogaert Directeur des opérations : Alban Herinckx[/caption]Depuis le début de l'année, Eventail.be se tourne, avec beaucoup d'enthousiasme, vers de nouveaux entrepreneurs qui ont envie de faire bouger les choses. Mais Eventail.be se penche également sur les nouvelles pratiques entrepreneuriales. Cette semaine, Mathieu de Lophem, tout neuf Directeur général de Deliveroo Belgique, nous parle d'une autre façon d'entreprendre : "l'intrapreneuriat".

Eventail.be -  Mathieu de Lophem, vous étiez employé dans un fond d'investissement, qu'est ce qui vous a poussé à devenir entrepreneur ?

Mathieu de Lophem - De formation, je suis ingénieur de gestion de Louvain-la-Neuve. J'ai d'abord été consultant CFO (chief financial officer, directeur financier en français, ndlr) chez Deloitte. Ensuite, j'ai bossé dans une banque d'affaires à Londres pendant un an et demi. Mon desk a fermé là-bas et je suis retourné en banque d'affaires chez Lazard, pendant un an. Puis, je suis parti vers un fond d'investissement en Belgique pendant plus de deux ans. Là, j'ai travaillé avec beaucoup de PME que nous avions dans nos portefeuilles. J'y ai découvert le plaisir de travailler dans de petites structures très réactives et cela m'a donné l'envie d'avoir un rôle plus global que celui du financier. Finalement, quand la proposition de Deliveroo est arrivée au printemps de cette année, je n'ai pas hésité longtemps... Mais, je ne me considère pas comme un entrepreneur. Le terme le plus exact serait : "intrapreneur". C'est à dire : entrepreneur à l'intérieur d'une structure existante. Deliveroo, une start-up étrangère, m'a demandé de lancer son concept en Belgique. Comme un entrepreneur je pars de zéro à Bruxelles, mais je bénéficie du soutien et de l'expérience de la maison mère en Angleterre.

Et pourquoi ne pas avoir lancé votre propre projet ?

- Lancer mon propre truc ? J'y ai pensé. Mais je n'ai jamais trouvé l'idée décisive, ce qui est quand même la base d'un projet (rire). Celles que j'ai eues demandaient un tel investissement, notamment financier, qu'elles semblaient, avec mon expérience d'aujourd'hui, difficilement réalisables. Deliveroo m'a mis un formidable outil entre les mains pour lancer quelque chose à Bruxelles. C'est l'occasion de partir de zéro, de constituer une équipe et d'avoir le soutien et l'expérience d'une start-up à la croissance fulgurante.

- Et donc, cette opportunité, quelle était-elle ?

- J'ai vu sur Facebook un ami relayer une offre pour une startup un peu tech'. Un autre ami cherchait un boulot dans ce genre. J'ai demandé à voir l'offre et … j'ai décidé de postuler moi-même! Deliveroo, une start-up anglaise qui propose un service de livraison à vélo à des restaurants de qualité vers des particuliers, cherchait un directeur général pour se lancer à Bruxelles, comme elle l'avait déjà fait à Londres, Paris, Berlin, Munich, Amsterdam et dans une trentaine de villes au Royaume-Uni. Le concept et le secteur m'ont séduit immédiatement. J'ai toujours su que d'une manière ou d'une autre, je terminerais dans l'horeca. La restauration c'est une vraie passion. Il y a quelques années j'ai même regretté d'avoir étudié la gestion au lieu de l'hôtellerie. En fait, je suis un vrai foody ! Quand je rencontre les restaurateurs pour Deliveroo, je demande toujours à voir les cuisines, parce que ce sont des endroits qui me fascinent. Je suis comme un enfant dans une plaine de jeu. Je pense que mon enthousiasme vis-à-vis de leur cuisine et de leur art est aussi une façon de gagner la confiance des restaurants. Mais je n'ai pas à me forcer.

DELIVEROO
Deliveroo offre des services semblables à Take Eat Easy. "La concurence est un moteur" explique Mathieu de Lophem © Cicci Olsen 

- Ce que vous proposez n'est pas neuf, et la concurrence est déjà en place. Ce défi n'est-il pas un piège ?

- La concurrence n'est pas un piège, c'est un moteur. Elle nous donne une image que j'aime beaucoup : celle du challenger. Des restaurants nous ont déjà dit que cette position les intéressait. En tant qu'outsider, on doit en faire beaucoup plus, on a tout à démontrer et on doit convaincre tout le monde. Et puis, si de l'extérieur, on a l'impression qu'on fait la même chose que nos concurrents, en fait, on a fait des choix très différents et très assumés. Celui de ne livrer que dans des zones géographiques très proches des restaurants pour limiter un maximum le temps de livraison et faire en sorte que les commandes n'en souffrent pas, par exemple. Nous gardons à l'œil que nous sommes les dépositaires de l'image de nos partenaires: les restaurants. Si nous ne pouvons pas livrer correctement, nous ne livrons pas. C'est un choix que nous assumons car nous entendons nous démarquer de la concurrence justement.

Vous travaillez dans un milieu qui vous enthousiasme. C'était important dans votre décision de changer de carrière ?

- Très important. C'est un métier qui se fait 7 jours sur 7. Dès qu'un de nos restaurants est ouvert, on est au boulot. Travailler dans un secteur qui ne m'éclate pas ne m'aurait pas permis de m'investir autant. Cela reste une start-up, cela implique, si pas des risques, ou moins une instabilité. Je suis un jeune père de famille, et pour accepter ces contraintes, cette instabilité, il fallait que je sois passionné par le secteur et convaincu par le projet. C'était indispensable.

 

- Vous avez donc dû vous transformer en intrapreneur. Comment cette mue s'opère-t-elle ?

- On apprend sur le terrain. On ne nait pas intrapreneur, on le devient. Il m'a fallu beaucoup apprendre, et surtout bien m'entourer. Mais la chose la plus importante, c'est de prendre des décisions.  Bonnes ou mauvaises, il faut trancher. C'est ce que l'équipe attend pour avancer. Après, il faut espérer que, dans la majorité des cas, les décisions soient heureuses. Mais ça, il n'y a que le terrain et l'expérience qui l'apprend. Donc, le plus gros de mon boulot, c'est de trancher et de résoudre des problèmes, et ce quelque soit le domaine : technique ou humain. Avoir été CFO de PME fût très formateur au niveau technique, mais dans une petite structure, le facteur déterminant, c'est l'humain.  À ce titre, ce qui me sert peut-être le plus, ce ne sont pas les expériences professionnelles (bien qu'elles soient indispensables, évidemment) mais peut-être bien les expériences sportives. Je joue au rugby depuis très longtemps, j'y ai beaucoup appris. C'est un sport dans lequel le groupe doit humainement bien vivre pour avoir des résultats. Je garde ça à l'esprit pour Deliveroo.  

Plus d'infos sur Deliveroo: https://deliveroo.be/

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