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Take Eat Easy, start-up belge à l'international

Rédaction Eventail

09 December 2015

© Take Eat Easy

[caption id="attachment_15701" align="alignnone" width=""]De gauche à droite: Adrien Roose, directeur exécutif, Chloé Roose, vice présidente brand, Jean-Christophe Libbrecht, directeur technique et Karim Slaoui, directeur des opérations[/caption]Take Eat Easy, start-up belge active dans la livraison de repas à vélo et à domicile, s'exporte à l'étranger depuis un an. Paris, Lille, Lyon, Bordeaux, Madrid, Barcelone et enfin Londres ont rejoint Bruxelles dans la cartographie de Take Eat Easy. Avec Adrien Roose, co-fondateur, Eventail.be revient sur le parcours international d'un start-up ambitieuse qui a fait de l'expansion son mode de développement.

Eventail.be - Avant de parler du développement d'une start-up à l'étranger, où en êtes-vous sur votre marché local : Bruxelles ?

Adrien Roose - On a commencé à Bruxelles il y a deux ans, à Paris depuis un an, puis trois autres villes en France (Lyon, Lille et Bordeaux), deux en Espagne (Madrid et Barcelone) et Londres, depuis cet été. À Bruxelles, on a une claire position de n°1. Mais le marché est encore très jeune, on n'en n'est qu'au début. On a peut-être sous-investi sur notre marché local ces derniers mois, mais on appuie à nouveau sur l'accélérateur.

- Et du coup, pourquoi avoir décidé de vous développer à Paris ?

- On ne pouvait pas ignorer le potentiel d'une ville comme Paris. C'est très simple : pour une activité comme la nôtre, c'est un marché potentiel 10 à 20 fois plus important que Bruxelles. Culturellement, les mentalités sont aussi plus enclines à utiliser notre service. 

- Mais comment choisir le bon moment pour le faire ? C'est une question de maturité de l'entreprise ? 

- On n'est jamais mures. Mais, en revanche, on était prêt et convaincu très rapidement de pouvoir s'étendre sur un plus grand marché. Dès que tout fonctionnait à Bruxelles, on a décidé de se lancer à Paris. Et cette rapidité, on ne la prévoit pas vraiment. Le début à Bruxelles a été très lent, et on était peut-être un peu insatisfait de notre rythme d'évolution. Il était nécessaire, pour continuer à croître et accélérer cette croissance, de se lancer ailleurs.

- Il n'y a donc pas eu de déclic ?

- Pas de déclic, non, mais la conviction d'une nécessité. Ne fusse que pour viabiliser et pérenniser l'entreprise. Si on voulait survivre, il fallait grandir. Si on voulait grandir, il fallait aller voir au-delà de Bruxelles. C'est tout simple.

- C'est alors que Paris s'est imposée ?

- On a misé sur une culture similaire à Bruxelles, mais avec des habitudes plus favorables à notre activité. C'est-à-dire des journées de boulot plus longue (et donc moins de temps pour cuisiner), des salaires plus élevés, une densité de population et une offre de restaurant plus importantes. Au regard de ces facteurs, Paris était très attractive. Mais on s'est donné les moyens de réussir aussi. On a posé nos valises à Paris pendant six mois et on a mis la majorité de nos ressources sur Paris. Avec un peu de recul, on a peut-être, du coup, délaissé un peu Bruxelles à ce moment précis de notre développement. Cette balance entre Paris et Bruxelles, a été probablement la chose la plus difficile à laquelle nous avons été confrontés.

take-eat-easy

- Et ensuite, l'Espagne...

- Le marché espagnol nous semblait encore très ouvert, et donc il fallait se poser la question de savoir si on allait pouvoir s'y implanter. On a fait des recherches, des analyses, des simulations. La culture et le mode de vie local sont prépondérants dans notre cas. Et en terme de mode de vie, les différences entre une ville comme Barcelone et Bruxelles sont très importantes. En moyenne, les gens passent plus de temps dans les restaurants, avec un panier moyen plus important. Ce sont des indicateurs importants pour nous. Mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions de cet ordre. Chaque ville génère un apprentissage, et tous ne sont pas réplicables sur tous les marchés. À recommencer, on débuterait à Paris ou à Londres. Bruxelles est très compliqué. Les obstacles culturels (langues) et institutionnels (lois sociales) sont nombreux ... Ça fait beaucoup pour un marché beaucoup plus petit. 

- Take Eat Easy se lance désormais à Londres, très gros marché où votre concurrent, Deliveroo (Retrouvez l'interview du directeur de Deliveroo Belgique en cliquant ICI) joue à domicile. Ce sera donc un gros défi. Vous envisagez de poursuivre en même temps l'expansion ailleurs ou de passer par une étape intermédiaire de consolidation de vos marchés actuels ?

- Cela dépendra des moyens que l'on parviendra à se donner. Évidemment, le futur de Take Eat Easy passe par la consolidation de notre position sur les marchés où nous sommes présents et notre déploiement dans d'autres pays. En fonction du financement, cela sera soit un renforcement, soit un renforcement accompagné d'une expansion. Et en parlant d'expansion, nous envisageons d'autres villes belges mais aussi d'autres pays. Dans les deux cas, nous ne pouvons pas encore communiquer sur les prochaines étapes de notre développement...

www.takeeateasy.be

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