Martin Boonen
24 September 2025
Quand Thomas Crucifix dessine son premier banc sur une feuille A4, en 2015, il ne projette pas encore de marque. Il cherche simplement un meuble “épuré, simple”, qui n’existe pas sur le marché. Dans son entourage, le prototype plaît… et le cercle des amateurs augmente. Les premières ventes, en direct, aussi. Peu à peu, l’idée de concevoir des objets cohérents, durables, pensés avec une vraie réflexion sur le design commence à germer. Rejoint par son cousin Olivier Collette, architecte et expert en production industrielle, Thomas Crucifix fonde Bandi Design avec une conviction : que l’on peut créer localement un mobilier à la fois sobre, qualitatif et accessible.
© Bandi Design
Chez Bandi, le design n’est pas un vernis esthétique, c’est une approche. Chaque pièce est conçue à partir de l’usage que l’on en fera, sans contraintes industrielles initiales, pour privilégier l’intention. Le choix de l’aluminium thermolaqué reflète cette philosophie : légèreté visuelle, pérennité d’usage, cohérence formelle. Le mobilier de jardin est dessiné avec la volonté d’atteindre à une clarté immédiate : des volumes lisibles et une structure qui se suffit à elle-même. Ce minimalisme apparent est le fruit d’un long travail de réduction, d’itération, de choix assumés. “Un centimètre peut tout changer”, note Thomas Crucifix.
© Bandi Design
© Bandi Design
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La pandémie a joué un rôle inattendu dans l’essor de la marque. La mise en avant de Bandi dans les émissions télé Une brique dans le ventre, en Belgique, et La Maison France 5, en avril 2020, en France, coïncide avec une période (celle du confinement), où les consommateurs réinvestissent leur espace extérieur. Les ventes explosent et la gamme s’élargit à des canapés modulaires, des éditions artistiques, un brasero… Toujours avec la même exigence : concevoir des pièces justes, où la forme répond à la fonction et où l’esthétique ne se sépare jamais du sens.
© Bandi Design
© Bandi Design
Porté par une croissance organique solide, Bandi Design regarde désormais au-delà des frontières wallonnes. Flandre, France, Suisse : les premières exportations confirment l’intérêt pour un mobilier à forte identité, pensé dans une logique de durabilité et de circuit court. “Il ne faut pas se mettre de limites”, affirme Thomas Crucifix, conscient que l’ADN de la marque peut séduire plus largement. Mais cette ouverture ne se limite pas à la géographie. Le développement d’une chaise constitue l’un des prochains chantiers clés. “Il faut que ce soit beau, cohérent avec notre ligne et fabriqué localement, sans exploser les coûts.” Cette nouvelle étape résume l’ambition de Bandi : faire rayonner un design belge exigeant, qui reste fidèle à ses fondations.
Photo de couverture : © Bandi Design
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