• HLCÉ

Les flops de l’année 2024 : panorama de couacs à la Belge

HLCLobby Awards

François Didisheim

07 January 2025

En ce début d’année 2025, il est temps de revenir sur les moments les plus marquants de 2024 — ceux qui ont fait lever les sourcils, provoquer des rires nerveux ou simplement laisser perplexe. Des bourdes politiques aux erreurs administratives spectaculaires, voici le bêtisier de l’année en Belgique.

Une année électorale riche en bourdes

© Philip Reynaers/Photonews

Une année électorale ne pouvait que nous offrir son lot de joyeuses bourdes. Parmi les champions toutes catégories, une mention spéciale pour Julie Taton. Ex-Miss Belgique et fraîchement élue députée fédérale, elle s’est retrouvée embarquée dans une rocambolesque bataille de domiciliation. Pendant deux mois, Julie a fait les gros titres : son déménagement dans l’appartement montois du président de son parti n’ayant pas été validé à temps, elle a dû multiplier les recours — conseil communal, Justice, ministre de l’Intérieur, tout le monde y est passé. Une querelle locale qui s’est transformée en saga nationale. Finalement, elle décroche la présidence du CPAS de Mons en lot de consolation. Quant au mayorat, il attendra. Pour la dignité de la classe politique, pareil.

Didier Reynders : fin de carrière en eau de boudin ?

© Didier Lebrun/Photonews

Et puisqu’on parle de politique, difficile d’ignorer Didier Reynders, pourtant habitué aux sommets. Écarté de la Commission Européenne par son président de parti, il doit maintenant répondre à des accusations de blanchiment d’argent sur fond de jeux de hasard. Même si la présomption d’innocence est de mise, cette affaire ternit le CV jusque-là impeccable d’un homme toujours qualifié d’intelligent — sauf cette fois, visiblement.

Charleroi : des travaux qui coûtent “un pont”

© DR

Mais le vrai fou rire de l’année nous vient de Charleroi. Vous pensiez qu’un pont mal rénové était une blague ? Eh bien non. À la place du pont municipal nécessitant des travaux urgents, c’est un autre, appartenant à la Région Wallonne et situé un kilomètre plus loin, qui a été flambant rénové. Montant de l’erreur : 50.000 euros. Une peccadille, sauf quand on connaît les finances locales déjà en difficulté.

Mithra : la débacle d’une (ex-)success story

Et que dire du naufrage de Mithra, autrefois fleuron de la biotech wallonne. Présentée comme une pépite, l’entreprise spécialisée dans la santé féminine a accumulé erreurs de gestion et mauvaises décisions, entraînant des centaines de licenciements et l’abandon d’un outil de production flambant neuf. Un énorme gâchis pour une aventure qui promettait tant.

Les autres couacs à noter

On pourrait aussi mentionner le Belgica, ce navire national d’exploration coincé à quai depuis juin, ou encore Filigranes, librairie culte presque rayée de la carte. Mais pour le reste, il faudra patienter jusqu’au mardi 21 janvier et plonger dans le magazine Lobby pour un tour complet des flops de l’année écoulée.

Une invitation à la réflexion

Maintenant, et si ces plantages nous faisaient réfléchir ? Peut-être que 2024 n’est pas qu’une série de ratés, mais une invitation à voir les choses autrement. Après tout, même un pont mal placé peut nous faire sourire et, qui sait, inspirer une autre façon de construire…

Newsletter Lobby du 3 janvier 2025, rédigée par Charles-Albert de Romrée et François Didisheim, fondateur de Lobby. Retrouvez la revue des cercles du pouvoir, ici

© Jean Nouvel / ADAGP, Paris, 2025 - Photo Martin Argyroglo

Le renaissance de la Fondation Cartier à Paris

Foires & Expositions

L’exposition inaugurale de la nouvelle Fondation Cartier pour l’art contemporain retrace quarante ans de création à travers une collection patiemment façonnée au fil de sa programmation. Portée par le dispositif architectural inédit imaginé par Jean Nouvel, cette ‘Exposition générale’ manifeste une nouvelle manière d’habiter, de penser et de partager l’espace muséal.

Publicité

Les batteries, seule issue possible pour le solaire ?

Entrepreneuriat

Avec la montée en puissance du solaire, le réseau électrique se heurte à un paradoxe : l’énergie est surabondante lorsqu’on en a peu besoin, et absente aux heures de pointe. Cette instabilité fragilise l’ensemble du système. Pour y remédier, SkySun met déjà en place le coup d’après et intègre les batteries à son business modèle. Aux Calcaires de la Sambre, près de Charleroi, l’entreprise signe un projet pilote emblématique de cette nouvelle approche énergétique.

Tous les articles