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Viviane Eeman

20 March 2023

Mouvement international créé en France en 2012 et, depuis, dans dix-huit villes de sept pays différents – majoritairement en Europe, mais aussi au Canada – SINGA a vu son antenne belge éclore en 2017, après les premières crises de l’accueil, lorsque les réfugiés se sont installés au parc Maximilien. Si l’urgence était d’apporter une aide aux besoins essentiels des nouveaux arrivants, l’ASBL s’est vite rendu compte que le fait de ne pas avoir de contact avec des membres de la société d’accueil compliquait l’accès à une série d’opportunités. Son pari a donc été d’imaginer des espaces de rencontre pour mixer les publics, afin, d’une part, de faciliter l’inclusion en permettant à ces nouveaux arrivants de se constituer un réseau, d’apprendre la langue, de se familiariser avec les codes socio-culturels, d’avoir accès à l’information et, d’autre part, de travailler à une cohésion sociale et de déconstruire les préjugés. SINGA utilise d’ailleurs le terme de “nouveaux arrivants”, moins connoté. “Il s’agit de s’intéresser à leur réalité actuelle et non à leur seule histoire migratoire, et de se pencher sur leurs besoins réels. À savoir : créer les conditions pour qu’ils puissent se sentir bien dans leur pays d’accueil et y développer leur potentiel et leurs talents”, explique Cécile de Blic, directrice de SINGA Belgium. Pour y arriver, trois programmes ont été développés, en groupe, en binôme ou en cohabitation, via le projet CALM (Comme À La Maison).

Favoriser le vivre-ensemble

Le premier rassemble les gens autour d’activités sportives, culturelles, artistiques ou ludiques. Organisées par des bénévoles, celles-ci sont gratuites et tout le monde peut y participer. Il y en a environ 500 par an ! D’autres animations, appelées “bazars”, réunissent ceux qui le veulent autour de tables de jeu, deux fois par semaine, le lundi et le jeudi, de 18 à 20 heures. En binôme, l’objectif est de mettre en contact un local et un nouvel arrivant qui se rencontrent au moins quatre fois sur deux mois via le programme Buddy. Enfin, le projet CALM, mis en place en 2019 et ouvert uniquement à ceux qui ont obtenu le statut de réfugié ou de protection subsidiaire, propose deux formules de cohabitation. L’une, transitoire qui permet à la personne d’être hébergée pendant six à neuf mois chez l’habitant, une formule assez souple mais encadrée (pas de domiciliation obligatoire, simple participation aux charges, convention et assurances), et l’autre à long terme, qui offre la possibilité de rejoindre une colocation classique à Bruxelles. Des bénévoles formés  par SINGA et appelés “Admin-Buddy” les soutiennent dans toutes les démarches  administratives nécessaires à leur installation.

Pari réussi !

Le résultat des cinq années d’existence est parlant : plus de cent colocs ont été mises en place, plus de 700 binômes formés, 1900 activités organisées, plus de 8400 personnes rencontrées et 30 000 participations comptabilisées ! “Une étude d’impact réalisée en 2022 a permis d’évaluer l’efficacité des programmes et le bilan affiché nous prouve que nous allons dans le bon sens”, se réjouit Cécile. Mais le défi reste essentiel. Alors, aujourd’hui plus que jamais, SINGA-Belgium compte sur chacun. “En plus du soutien des donateurs et des bénévoles, ce dont nous avons le plus besoin, ce sont des personnes qui vont s’engager dans la cohabitation solidaire pour vivre une expérience multiculturelle unique.”

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Informations supplémentaires

Informations

www.singa-belgium.org
Proposer une chambre : Tél. 0476 57 42 70
BE88 0017 9182 6941

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